Butin soldesque, partie I
Je ne vous apprends rien, c'est les soldes depuis mercredi. Super...
Quitte à passer pour Mamie ronchon, je le dis tout haut et j'assume : les soldes, c'était mieux avant. Depuis quelques années, ça ne m'excite même pas de savoir que LA date approche, alors que lorsque j'étais au collège, je séchais les cours direction les boutiques, dès 9 heures du matin pour ne rien manquer. Oui, parce qu'avant, y avait de bonnes affaires à faire et faire du repérage avait encore un sens. Alors que maintenant, vas-y dénicher le petit pull tant convoité depuis des mois ! Mission impossible ! On nous ressort des vieilleries immondes, des fringues aux motifs plus que douteux, des chaussures poussièreuses aux semelles râpées.
Ne comptez pas sur moi pour être devant le Printemps Haussmann dès le premier jour. Ni le deuxième. Par contre, le troisième... ça se discute !
Les soldes c'est nul, mais ça m'attire tout de même comme une mouche par du miel (pour ne pas dire autre chose).
J'ai donc fait le tour de quelques boutiques vendredi pour constater que 1° les soldes démarrent très fort avec une deuxième démarque après deux jours seulement... 2° les prix sont donc intéressants mais les vêtements atroces 3° les filles puent.
Non, sentir le chacal en rut n'est pas l'apanage des mâles, Mesdemoiselles -enfin, pas toutes, heureusement- vous schmoutez ! J'ai fui certaines boutiques à peine la porte franchie tant cette odeur de transpiration synthétique m'agresse les naseaux.
J'ai tout de même réussi à me mettre en apnée pour partir en quête de la robe parfaite, celle qui irait tenir compagnie aux cinquante qui envahissent déjà mon armoire, mais en vain. Les tissus sont vraiment cheap. J'vous l'dis, c'était mieux avant !
Je me suis donc rabattue sur une valeur sûre : les chaussures.
Mes amies les chaussures, qui ne me déçoivent jamais. Elles sont toujours là, à m'attendre, belles et sages, prêtes à me remonter le moral après une pêche infructueuse... Aaaaah ! Je les aime !
Voici donc mes nouvelles acquisitions
Les rouges (elles sont craquantes, non ?!) font partie de la collection Agnès b. pour André et m'ont été, pour ainsi dire, offertes. Comme un cadeau du Dieu de la chaussure pour me récompenser de ma fidélité. Alors qu'elles coûtaient la coquette somme de 140 euros, je les ai ramenées à la maison pour... 30 euros ! Alors même s'il manque une pointure, je m'en fiche. Même s'il me sera impossible de les mettre pour traverser tout Paris, même si je risque de faire ma chieuse genre "aaaah ! attends ! j'ai mal aux pieds", tant pis. Car le fait de les avoir me remplit de joie ! Surtout que ça n'a pas été facile de trouver le modèle parfait. Toutes les paires du magasin avaient le défaut de proposer une chaussure plus claire que l'autre... Heureusement, j'ai été accueillie par une vendeuse adorable qui semblait aimer les chaussures autant que moi et donc très bien comprendre la shoes-addict que je suis.
Même si leur nom d'origine me plaît bien, Twenties, je les ai rebaptisées mes chaussures contes de fées. Vous moquez pas. Elles me font en effet penser à des chaussures de princesses mais aussi à des chaussures de danseuses.
Vous pouvez m'appeler Cyd Charisse.
Je sais déjà que je les porterai pour revoir Blanche-Neige de Preljocaj cet hiver et sans doute pour tous les autres ballets présentés à Chaillot en 2009/2010, notamment Princesses.
Ma seconde paire me ravit également. Tout d'abord, parce qu'elle est à ma taille, détail non négligeable ! Et aussi parce qu'elle est incroyablement confortable ! La vendeuse m'a expliqué que ce modèle fait partie d'une collection baptisée 24 heures, conçue pour que les femmes puissent porter leurs talons toute la journée sans souffrir le martyr. Le cuir est donc très souple, le talon assez large et donc très stable, la semelle renforcée et antidérapante. C'est un vrai bonheur de les porter. Et puis le modèle s'appelle Parisien, c'est un signe, n'est-ce pas ?!
Je ne désespère pas de trouver quelques vêtements, notamment quelques cachemires, même si ma tournée chez Hermine de Pashmina ne s'est pas révélée convaincante. Il me faudrait également quelques paires de chaussures plus estivales, comme des compensées qui ne ressembleraient pas à des chaussures de fermières.
Sinon, je prends directement des espadrilles.