Les films du mois de juillet, partie I
J'ai fait le bon mouton de base cette semaine en allant voir les trois gros films à l'affiche. Il faut dire qu'il n'y avait pas grand chose du côté des petits films, si ce n'est Rebelle Adolescence sorti dans deux salles seulement.
J'espère me rattraper cette semaine ! En attendant, voici les critiques !
Le Hérisson, de Mona Ayache
C'est quoi ? Une histoire d'amitié entre une petite fille sourdouée et suicidaire, élevée dans une famille bourgeoise et une concierge revêche et faussement inculte.
Et alors ? Je vous le disais la semaine dernière, le livre de Muriel Barbey dont est librement inspiré le film m'a dérangée pour tous les clichés qu'il véhicule. Et bien je ne pensais pas dire ça un jour mais pour ceux qui ne connaissent pas encore l'histoire, je vous encourage à la découvrir par le biais de l'oeuvre littéraire, non cinématographique ! Car même si le fond du bouquin ne vaut pas un coup de cidre, j'ai le souvenir de quelques chouettes passages et de belles pages sur la phénoménologie, entre autres. Quant au film... Josiane Balasko fait du Josiane Balasko, soit la petite grosse moche, sympa dans le fond et Garance Le Guillermic est mignonne et douée mais son personnage est juste horripilant, pire que dans le livre. Son texte est tellement écrit, et donc récité, qu'on ne sent pas du tout qu'elle incarne véritablement Paloma. Ensuite, si j'avais surtout était marquée par les clichés sur la classe ouvrière présents dans le livre, le film m'a fait hurler devant le portrait qui est fait de la bourgeoisie (la mère complètement shootée aux antidepresseurs, qui commence toutes ses phases par "mon psy pense que/ mon psy dit que", et qui parle aux plantes) et surtout des Japonais. Même si j'ai trouvé Togo Igawa irrésistible (quelle classe, mon Dieu, je veux le même à la maison !), son personnage, avec toute sa panoplie du parfait Japonais, est très agaçant. Il est vrai que les Japonais sont réputés pour leur raffinement, mais quand même ! Il faudra que je vous parle de Ni d'Eve, ni d'Adam d'Amélie Nothomb, elle y dresse le portrait de son fiancé japonais, c'est bien différent et beaucoup plus réaliste ! Quelques bons points tout de même. J'ai beaucoup aimé l'idée que Paloma porte tout le temps des marinières. Tout d'abord parce que c'est un vêtement qui me plaît beaucoup mais surtout parce que cela fait d'elle une sorte de petit personnage de BD ! J'adhère aussi totalement aux toilettes musicales de M. Ozu et à la pièce secrète de Renée. Malgré mon petit agacement, le film est passé assez vite, à mon grand étonnement. Ah oui ! J'oubliais ! J'ai tout de même trouvé la -presque- scène de fin un peu trash par rapport à la molassonerie du film. Vu le grand "Aaaaannnnnhhhh" poussé par les petites vieilles assises autour de moi, je ne suis pas la seule ! Sinon, pour finir, je me suis toujours demandé si ce qui arrive à Renée est un hommage à Roland Barthes ? Comment ça je me pose de drôles de questions ?! Mon p'tit côté concierge, que voulez-vous !
Whatever Works, de Woody Allen
C'est quoi ? La rencontre entre Boris Yellnikoff, un vieux génie de physique misanthrope new-yorkais et Melody, une jeunette écervelée.
Et alors ? Chaque sortie allenienne est un événement pour moi car je suis une grande fan de Woody. Du coup, j'étais un peu déçue quand j'ai vu que le rôle du misanthrope de l'année ne serait pas tenu par lui mais par Larry David. Mais c'est en fait une idée brillante que Woody a eue là car cet acteur correspond parfaitement au personnage qu'il interprète ! Woody Allen est toujours génial en névrosé, mais en névrosé souffreteux, un peu pathétique. Alors que le personnage de Boris est une véritable plaie ! Misanthrope névrosé certes, mais surtout cynique et méchant. Bonne idée également de nous épargner pour un temps la présence de Scarlett, qui m'est sympathique, mais qui me barbe un peu avec son côté bimbo, trop belle pour être honnête. Alors qu'Evan Rachel Wood... Cette fille est géniale ! Je l'ai connue dans la série Seconde Chance et depuis j'ai vu à peu près tous ses films, et je dois dire qu'elle me surprend à chaque fois. Très émouvante dans The Wrestler, elle est ici incroyablement pétillante et très attachante malgré sa tête de linotte. Avec son côté petite fille pleine d'optimisme, elle m'a fait penser à Audrey Hepburn. Une parfaite Eliza Doolittle en somme. Pour ce qui est du film en lui-même, j'avoue que je suis un peu moins enthousiaste. J'étais heureuse de retrouver New-York bien sûr, la musique jazzy en fond sonore et l'optimisme inhérent aux meilleures comédies alleniennes, mais je me suis, à de trop nombreuses reprises, ennuyée. Hormis certains passages délicieux, comme les scènes où Boris s'adresse directement aux spectateurs, Whatever Works est un film sans véritable surprise, comme s'il ne passait jamais à la vitesse supérieure. Par chance, il ne durait pas deux heures, ce qui, honnêtement, aurait été un calvaire pour moi.
L'Âge de Glace 3, de Carlos Saldanha
C'est quoi ? Le grand retour de Sid(ounet !), Manny, Diego et Scrat, propulsés dans un monde souterrain peuplé de... dinosaures !
Et alors ? Excellent !! J'ai ri comme une hyène pendant tout le film ! Ce troisième volet est largement à la hauteur des deux précédents, je pense même que c'est mon p'tit préféré. Quoi que... j'aime beaucoup le 2 aussi. Bon, égalité ! C'est un véritable plaisir de retrouver le trio, Sid, Manny et Diego et de voir leur évolution, ce qu'ils sont devenus, comme des vieux potes. Hormis les persos qui sont toujours hyper sympatiques, j'ai trouvé l'histoire vraiment bien fichue, pleine d'humour, de moments plus intenses (ceux où il est d'usage de broyer la main du fiancé) et de suspense, grâce à un nouveau venu, tout aussi hilarant que Sid, mais assez mystérieux (complètement cinglé, aussi). Tout le monde riait beaucoup dans la salle, les enfants comme les parents. Mon seul regret est de ne pas l'avoir vu en 3D car on arrive à visualiser quels passages auraient pu carrément arracher et c'est assez rageant. Sinon, je vous informe que je suis toujours folle de mon petit Sidounet mais qu'il a de la sacrée concurrence avec les deux opossums totalement délirants ! Et puis il ne faut pas oublier les interventions de Scrat qui en prend encore plein la tête. Bref, le film de la semaine à ne pas louper.
Très grosse semaine à l'horizon avec quelques immanquables : Public Enemies et Bancs Publics, quelques tentations : Toy Boy, parce que je trouve Ashton Kutcher vraiment sympathique malgré sa belle gueule qui pourrait en faire un vrai queutard et Bambou, dont la bande-annonce m'a laissée entrevoir un film plus profond qu'une comédie franchouillarde de base. Peut-être le Marley et moi frenchy ! J'ai surtout très très trèèèèèèès hâte de voir Amorosa Soledad, pour Ines Efron, et Girlfriend Experience. Je n'oublie évidemment pas LA reprise de la semaine, La Rumeur, avec Audrey Hepburn et Shirley MacLaine.