Les films du mois de juillet, partie III
Quatre films pour moi cette semaine, deux rattrapages et deux nouveautés... et une bonne dose de déception aussi.
Mais avant de faire place aux critiques, je voulais vous prévenir que la Fnac relance son opération 5 DVD pour 30 euros, et si on en trouve certains qui étaient déjà proposés cet hiver, il y a en a aussi de tout nouveaux, comme Reviens-moi ou Deux soeurs pour un roi (non, je n'encourage pas la consommation de films de filles !). De mon côté, j'ai fait une première vague d'achats, mais je ne compte pas m'arrêter là ! Cet hiver, on a complété notre collection de trente DVD. Des acharnés, j'vous dis ! Dans mon butin, des films récents que j'avais vus au cinéma et adorés et des classiques qui étaient sur ma liste depuis des lustres ! Le tout complété par une trouvaille à 6 euros faite au MK2 Bibliothèque.
Passons aux critiques.
The Reader, de Stephen Daldry
C'est quoi ? A la fin des années 50, un jeune homme découvre, le temps d'un été, l'amour entre les bras d'une femme de vingt ans son aînée, qui lui demande, entre deux cabrioles, de lui faire la lecture. Quelques années plus tard, alors qu'il est étudiant en droit, il retrouve cette femme sur le banc des accusés, jugée en tant qu'ancienne gardienne de camps nazis.
Et alors ? Un film que j'attendais de pieds fermes, surtout depuis que j'avais vu The Other Man, également adapté d'une oeuvre de Bernhard Schlink. Dans l'ensemble, je l'ai trouvé vraiment très bon, aussi bien sur le fond -l'histoire qu'on nous raconte est, à sa manière, bouleversante- que sur la forme - rarement l'utilisation des flash-backs n'a été aussi fluide et maîtrisée. The Reader, vous l'aurez compris, est une histoire d'amour particulière, mais également un film qui met en avant une des plus sombres pages de l'Histoire. Et je trouve que sur ce point The Reader est quelque peu lourdingue et à la fois trop "comme il faut". Concernant Hanna, le personnage qu'interprète Kate Winslet, je l'ai trouvée vraiment antipathique, dès le début. Pas par rapport à son "crime", mais dans sa manière d'être. Par la suite, la raison pour laquelle elle accepte d'endosser la responsabilité de ce pour quoi elle est jugée m'a semblé totalement dérisoire, ce qui ne m'a vraiment pas aidée à comprendre ce personnage. C'est pour cette raison que depuis que j'ai quitté la salle, je ne pense qu'à lire le roman de Schlink, car j'ai envie de mieux connaître Hanna, trop limitée dans le film. J'ai également été très destabilisée par l'utilisation de l'anglais pour ce film qui se passe en Allemagne. Je ne parle pas des dialogues, ça encore, j'arrive à m'y faire, mais des livres ! Ils auraient au moins pu mettre entre les mains des personnages les livres dans leur version allemande. Pour finir, concernant la statuette reçue par Kate Winslet, je dois dire bien avouer que je ne l'ai pas trouvé jusitifiée. L'actrice joue bien certes, mais pas mieux que d'habitude, sa performance n'est pas extraordinaire, elle était même plus impressionnante dans Les Noces Rebelles, quant à sa transformation physique (le vieillissement) je l'ai trouvée carrément ridicule (quand on repense à Benjamin Button...). Malgré tous ces petits défauts, The Reader est un film qui m'a vraiment marquée, qui m'a, par moment, bouleversée, certaines scènes nous laissent au bord des larmes. Je le conseille donc vivement car c'est un film qui mérite vraiment d'être vu, après, en parler comme d'un chef-d'oeuvre... c'est autre chose.
Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, de David Yates
C'est quoi ? Tu vis dans un bunker ou quoi ??!!!
Et alors ? Il faut le savoir, je n'ai pas été touchée par la Harry-Potter-mania. Je n'ai jamais lu les romans et si j'ai vu et adoré les deux premiers volets de la saga, je me suis ennuyée à mourir devant les suivants. Malgré tout, j'étais assez motivée pour voir celui-ci, alléchée par la bande-annonce. Alors... dans le très très gros ensemble, j'ai passé un bon moment, les 2h30 ont filé à une vitesse incroyable, et, fait notable, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai beaucoup aimé retrouver les personnages (z'adore Ron !!!!), qui ont bien grandi, leurs petites histoires d'amourette, bien que carrément cucul la praline, m'ont fait sourire et j'ai trouvé qu'il y avait dans cet épisode beaucoup d'humour, à travers certaines répliques ou tout au long d'une scène (aaah, Ron sous l'emprise d'un filtre d'amour !!). A vrai dire, j'étais tellement emballée qu'à la moitié du film (enfin, j'imagine, je ne me suis pas ruée sur ma montre), j'étais bien décidée à lire le dernier tome. Bien décidée mais surtout obligée, car le suspense me bouffait !!! Mais. Mais. Mais. Cet épisode qui démarre si bien a vite fait de retomber comme un soufflé. Où est l'intrigue ?? Ou plutôt quelle est l'intrigue ?? J'ai vraiment eu l'impression que ce sixième épisode n'était qu'une sorte de passerelle pour annoncer le septième, mais en aucun cas un maillon de la chaîne. En tant que non-lectrice, je n'ai presque rien appris et les seules révélations sont à peine survolées. Je crois que le pompon c'est quand même lorsque *** (vous ne pensiez tout de même pas que j'allais balancer !) annonce "et oui mon gars, je suis le Prince de sang-mêlé" puis s'en va tel un prince... justement ! Après ça, on nous laisse digérer l'information sans nous donner plus d'informations, on est alors en droit de se demander "de qui se moque-t-on ?!" Cet épisode est tellement creux du point de vue de l'intrigue que j'ai du mal à comprendre comment il a pu plaire aux lecteurs. Il doit manquer des tonnes de choses super importantes, non ? Même si je comprends bien qu'il y a des choix à faire, que toutes les scènes ne peuvent pas être exploitées, le résultat me laisse vraiment perplexe.
Bancs Publics, de Bruno Podalydès
C'est quoi ? Une banderole accrochée sous une fenêtre attire l'attention de trois secrétaires, qui se mettent en tête de découvrir qui se cache derrière ces deux mots "Homme seul".
Et alors ? Plus que par son sujet, Bancs Publics m'attirait par son incroyable casting. La fine fleur du cinéma français est ici regroupée et, contrairement à la bouse Musée Haut Musée Bas, très bien employée. Chaque rôle, même le plus petit, correspond parfaitement à l'acteur qui l'interprète. Sur ce point, le nouveau Podalydès est une véritable réussite. Mais ce très bon casting ne suffit pas à faire de Bancs Publics un très bon film car, une fois passé le plaisir de voir tous ces acteurs qu'on aime, l'intrigue, ou plutôt le fil rouge, lasse un peu. J'ai trouvé Bancs Publics inégal et même très longuet dans son dernier tiers (il y a pour ainsi dire trois parties : le bureau des secrétaires, le jardin public où tout le monde se retrouve, se croise pour déjeuner, et un magasin de bricolage). Il y a tout de même beaucoup d'humour, des petites trouvailles made in Podalydès vraiment plaisantes, bref, plein de détails décalés qui font que ce film nous permet, dans l'ensemble, de passer un moment agréable, sans se prendre la tête. Mais je m'attendais à beaucoup mieux.
Public Enemies, de Michael Mann
C'est quoi ? L'histoire (vraie) de John Dilliger, un braqueur de banques des années 30.
Et alors ? Michael Mann + Johnny Depp + film de gangsters + années 30. Quatre excellents arguments qui m'ont fait courir voir Public Enemies, à mon grand regret. Mon Dieu quel ennui !!!!! Il y avait pourtant matière à faire un grand film ! Les seules choses qui m'ont empêchée de quitter la salle sont l'ambiance des années 30, parfaitement recréée, les costumes, les décors, la bande-son et les voitures. En fait, j'ai passé deux heures à fantasmer sur les bagnoles. C'est d'un triste. Pourtant, je suis vraiment fan du genre, il faut me voir beugler "Ceci est un hold-up" devant ma glace, mais Publics Enemies manque tellement de charme, d'action, de consistance, qu'on s'ennuie comme devant un mauvais pilote d'une mauvaise série. Quant aux acteurs, je les ai trouvés très mal employés, même Johnny Depp (putain, Johnny Depp bordel !!!), ne m'a pas convaincue. N'importe quel autre acteur aurait pu être à sa place, cela n'aurait rien changé. Une grosse déception pour un film qui mérite juste d'être vu en DVD.
J'espère que la dernière semaine de juillet relèvera un peu le niveau... En plus, je suis en manque de petits films. Je veux des petits fiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilms !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bon. Au programme, Victoria : les jeunes années d'une reine, juste immanquable. Il me faut ma dose de costumes, de trahison et de destin hors du commun. Je me laisserais bien tenter par Brüno, ce qui m'étonne moi-même (je n'ai pas vu et n'ai pas envie de voir Borat), et par Une semaine sur deux, pour Mathilde Seignier et Bernard Campan, deux acteurs que j'apprécie beaucoup. Mais le film que j'attends vraiment, pour son sujet ET son actrice, est La Femme invisible avec Julie Depardieu, qui a l'air complètement barré. Enfin, si j'arrive à trouver suffisamment de temps, j'aimerais beaucoup voir Adieu Gary et Une jeune fille à la dérive.