Les films du mois d'octobre, partie I
23h13 et toujours pas de review ciné. Ce blog part à la dérive, c'est moi qui vous l'dis !
Thirst, de Park Chan-Wook
C'est quoi ? Un homme d'église se porte volontaire pour tester un nouveau vaccin. L'expérience tourne mal et il se transforme en vampire.
Et alors ? Un film qui m'a fait l'effet des montagnes russes : certains passages m'ont littéralement scotchée à mon fauteuil tandis que d'autres m'ont semblé interminables, mortellement ennuyeux. En effet, si visuellement Thirst est d'une beauté à couper le souffle, si le scénario est original et fait se succéder des scènes carrément différentes, il est aussi un film qui oscille entre plusieurs genres (ce qui ne permet pas aux spectateurs de réellement se plonger dans un univers), dont certaines scènes manquent cruellement d'intérêt et de profondeur, où le personnage féminin est tellement insupportable qu'elle donne envie de quitter la salle au plus vite. Il y a donc, dans cette oeuvre très (trop) personnelle, du bon et du moins bon, un soupçon de chef-d'oeuvre fantastique et un brin de film d'auteur raté. Un film vampirique dans la lignée de Morse (plus réussi à mon sens), qui mérite malgré tout d'être vu pour son ambiance glauque, sensuelle, charnelle, et la beauté glaciale de ses images.
London River, de Rachid Bouchareb
C'est quoi ? La rencontre entre Ousmane et Elisabeth, deux parents follement inquiets depuis la disparition de leurs enfants, suite aux attentats de Londres.
Et alors ? Quelle brillante idée j'ai eue en allant voir ce magnifique film sorti il y a deux semaines ! Alors qu'Indigènes, le précédent film de Bouchareb, ne m'avait pas emballée plus que ça, London River m'a bouleversée, de la première à la dernière seconde. La première grande force de ce film est sans aucun doute son duo d'acteurs. Je suis tombée en amour devant le regard Sotigui Kouyate, un homme magnifique au charisme incroyable. Et il y a aussi le talent de Bouchareb, qui nous raconte avec simplicité, sobriété, une histoire profonde et marquante, qui se fait parfois aussi haletante qu'un thriller, d'autres fois aussi étonnante et surprenante que la vie. Mon grand coup de coeur de la semaine (enfin, de la quinzaine plutôt ^^).
Au voleur, de Sarah Leonor
C'est quoi ? L'histoire d'amour entre Isabelle, une enseignante à la vie morne, et Bruno, un cambrioleur.
Et alors ? Ceux qui me lisent régulièrement le savent sûrement, je suis raide-dingue de Guillaume Depardieu. Chacune de ses apparitions me met en orbite. J'aime son visage, son regard, ses expressions, son rire d'enfant, sa manière de jouer, de vivre ses rôles. Un nouveau film avec son nom à l'affiche est donc toujours une fête pour moi. Mais si Les Inséparables m'avait on ne peut plus réjouie, Au voleur m'a quelque peu déçue. Je pense sincèrement que sans la présence de Guillaume Depardieu, sans l'interprétation à fleur de peau de Florence Loiret-Caille, ce film ne m'aurait vraiment pas marquée. En effet, si l'histoire d'amour qui unit ces deux êtres sans attaches et sans autre but que d'essayer d'être moins malheureux est touchante, le film ne décolle jamais et traîne carrément en longueur. Un bon petit moment, pour les fans essentiellement.
Le petit Nicolas, de Laurent Tirard
C'est quoi ? Le petit Nicolas a la trouille : ses parents vont bientôt avoir un second enfant ! Comment empêcher cette cata ?!!
Et alors ? Des mois que je l'attendais sans pour autant m'en faire une montagne : j'étais à la fois excitée de voir le petit Nicolas prendre vie mais également prudente afin d'éviter la fausse joie. Malgré mes précautions, je n'ai pas réussi à esquiver la déception ! Le petit Nicolas de Tirard est loin d'avoir la saveur du célèbre personnage de Sempé et Goscinny qui m'a accompagnée dans de nombreux trajets en voiture lorsque j'étais petite. Je n'ai pas du tout retrouvé dans ce film l'univers, le ton, la simplicité et la drôlerie des livres. Et même si certains petits clins d'oeil m'ont fait sourire, j'ai trouvé l'ensemble du film d'une platitude affligeante. Autant je prends un immense plaisir à me replonger dans les petites histoires de Sempé et Goscinny, autant celle de Tirard m'a laissée de marbre. Seule petite satisfaction : les enfants, vraiment mignons et talentueux (même si Maxime Godard est bien plus beau que le petit Nicolas que j'avais imaginé).
500 jours ensemble, de Marc Webb
C'est quoi ? Après leur rupture, un jeune homme revient sur les cinq cents jours passés aux côtés de sa petite amie.
Et alors ? Ce film avait tout pour me séduire : un petit côté "cinéma indépendant" que j'affectionne particulièrement, une histoire d'amour peu conventionnelle, un scénario éclaté qui permet la surprise et deux acteurs absolument charmants (j'aime vraiment beaucoup Zooey Deschanel). Finalement, je dois bien avouer que, malgré ses nombreuses qualités, je n'ai pas été très sensible à ce film. J'ai pourtant suivi l'évolution de la relation Tom/ Summer avec intérêt, adoré la construction de l'histoire, jubilé devant les trouvailles du réalisateur, adoré la b.o., les dialogues et les fringues des personnages (je veux le t-shirt Joy Division de Tom !!!!) mais quelque chose que je n'explique toujours pas à fait que ce film ne m'a pas fait décoller. J'ai aimé, oui, mais pas autant que je l'avais imaginé. Peut-être à cause du personnage de Summer, touchante dans son indécision au début puis exaspérante.
Une nouvelle semaine commence et je n'ai toujours pas vu Fish Tank !!! Mais je n'ai plus d'excuse car il est enfin programmé dans mon cinéma de quartier, soit à cinq minutes de chez moi ! Autre petit rattrapage avec Mary et Max que j'hésite à aller voir demain. Parmi les nouveautés, je ne compte pas manquer le reportage sur l'Opéra de Paris, La danse, ainsi que Mères et Filles (que j'irai voir avec Mère dimanche, bien entendu ^^). Au programme également Les joies de la famille et Katalin Varga. Petite hésitation au sujet de Funny People et de Fame (par nostalgie !!).