Les films du mois de février, partie I

Avant de commencer cette première review du mois, quelques nouveaux DVD à déclarer. De l'amour, du bon sentiment, de la rigolade et de grandes émotions avec : The Visitor, Hairspray, Un jour, peut-être, Chéri et N'oublie jamais, dont j'ai entendu dire le plus grand bien. Quand je pense que j'étais partie pleine de bonne volonté pour simplement acheter La jeune fille à la perle et Klimt... Je pense que je vais devoir retourner au Virgin ce week-end, non ?!

Retour au ciné, avec cinq films au compteur cette semaine. Des déceptions mais aussi d'excellentes choses.

Brothers, de Jim Sheridan

C'est quoi ? Sam, un militaire et père de famille heureux en ménage, est renvoyé en mission en Afghanistan et rapidement déclaré mort. Pour aider sa belle-soeur et ses nièces à surmonter cette difficile épreuve, Tommy, le frère de Sam, tout juste sorti de prison, se fait doucement mais sûrement une petite place dans leur vie.

Et alors ? Mon premier coup de coeur de la semaine. Brothers est un film bouleversant qui m'a autant touchée que marquée et dont je ne cesse de vendre les mérites depuis une semaine. Jim Sheridan, un réalisateur que j'aime beaucoup, a su faire de Brothers un film prenant, malgré son sujet mille fois repris (bouh la méchante guerre et ses vilaines conséquences), mais très sobre. Le casting, tout simplement irréprochable, n'y est pas pour rien : les trois acteurs principaux sont d'une justesse folle, tout en retenu, leurs sentiments et leurs émotions passent par leurs regards. Je pense particulièrement à la prestation de Tobey Maguire qui m'a donné des frissons pendant toute la durée du film. Inutile de dire que je suis maintenant très curieuse de découvrir la version danoise du film, sortie en 2004. Un film a ne surtout pas manquer pour son sujet et sa réalisation absolument parfaite.

The story of Anvil, de Sacha Gervasi

C'est quoi ? Un excellent documentaire qui nous invite à passer plusieurs mois avec Anvil, un groupe de métal canadien ayant connu son heure de gloire dans les années 80 mais oublié depuis.

Et alors ? Mon second coup de coeur de la semaine pour ce documentaire que je vous conseille à tous,même si le métal n'est pas votre musique préférée. Anvil (le film mais aussi le groupe), c'est avant tout une belle leçon de courage et de persévérance. On découvre grâce à Sacha Gervasi des musiciens tout simples, obligés de travailler pour gagner leur croûte -comme tout le monde-, mais qui continuent de s'accrocher à leur rêve, non pas d'être mondialement célèbres, mais de voir leur travail reconnu. En effet, si seulement trois ou quatre albums d'Anvil se sont vendus honorablement dans les années 80, le groupe en a sorti une dizaine d'autres, passés totalement inaperçus. Ce documentaire nous permet alors de découvrir ce qu'est l'industrie du disque mais aussi tout le chemin qui sépare l'envie de faire un album de la sortie de celui-ci. Le groupe nous apparaît vraiment très sympathique, on sent une réelle amitié unir les membres et surtout une véritable passion les animer. Aussi, on a très vite fait de s'attacher à eux, de croiser les doigts pour eux, d'être déçus lorsqu'ils le sont et d'avoir les larmes aux yeux devant leur réussite tant espérée. A voir absolument !!!!

In the air, de Jason Reitman

C'est quoi ? Ryan Bingham passe sa vie aux quatre coins des Etas-Unis pour son travail. Spécialiste du licenciement (des patrons le payent pour ne pas avoir à faire le sale boulot), les aéroports, avions et hôtels sont toute sa vie. Le jour où une nouvelle recrue débarque avec son idée de licenciement par vidéo-conférence, rien ne va plus pour Bingham qui voit sa petite vie pleine de vide menacée. Et lorsqu'une belle voyageuse lui fait tourner la tête, toutes ses convictions d'éternel célibataire s'effondrent.

Et alors ? La première chose que j'ai dite en sortant de la salle n'est pas "j'ai aimé" ou "je n'ai pas aimé" mais "je ne m'attendais pas à ça" ! In the air est, en effet, un film très surprenant. Ni complètement dramatique, ni tout à fait comique, ni exactement romantique, cette comédie est d'un genre nouveau que je suis incapable de définir. Quoi qu'il en soit, elle m'a laissé une drôle d'impression car Ryan Bingham est un personnage vraiment atypique dont la vie n'a rien de conventionnelle. En effet, si Clooney incarne à merveille le célibataire-et-fier-de-l'être, son personnage est loin d'être infaillible et sa vie nous apparaît à maintes reprises bien vide et peu attrayante. In the air a donc pour originalité d'être quelque peu plombant (d'autant que son sujet aborde de nombreux problèmes liés à l'emploi -ou plus exactement la perte d'emploi-), ce qui nous change des comédies américaines types. Néanmoins, on constate rapidement que les valeurs qu'il semble prôner ont tout de conventionnelles, et c'est là que tout s'écroule. Un film en demie-teinte qui vaut le coup pour ses dialogues qui font toujours mouche.

Sherlock Holmes, de Guy Ritchie.

C'est quoi ? Sherlock et son cher Watson sur les traces de Lord Blackstone, un pendu ressuscité qui menace de tout faire péter.

Et alors ? Ce Sherlock Holmes représente tout ce que je déteste au cinéma : un film au scénario pauvrissime mais ficelé de manière totalement alambiquée pour cacher la misère. J'avais reproché à Avatar d'être trop manichéen, mais au moins, l'histoire tenait la route et offrait même de très jolis moments. Rien de cela avec cette éniène adaptation du héros de Conan Doyle. Je me suis ennuyée à mourir, absolument pas captivée par l'histoire qui se déroulait sous mes yeux. Heureusement, j'ai pu compter sur la réalisation nerveuse et musclée de Guy Ritchie qui m'a tenue éveillée. C'est qu'il en fallait des BOUM et des REBOUM pour garder les yeux ouverts ! Aussi, si en temps normal, je n'adhère pas à ce genre de réalisation, elle m'est apparue ici comme la seule chose à retenir. Côté casting, j'ai beaucoup aimé le jeu de Jude Law, très bien dans son rôle, mais je n'ai pas du tout adhéré à l'idée de confier le rôle de Holmes à Robert Downey Jr. Celui-ci joue très bien mais il ne correspond absolument pas à l'idée que je me fais du détective anglais. Heureusement, l'évocation de Moriarty m'a permis de repartir pas totalement déçue et même impatiente de voir la suite.

Une exécution ordinaire, de Marc Dugain

C'est quoi ? En 1952, Staline est aux portes de la mort et fait appel à une magnétiseuse pour apaiser ses souffrances. Il se montre alors avec elle d'une cruauté peu ordinaire...

Et alors ? Marc Dugain, qui adapte ici la première partie de son propre roman, nous propose un film à la mise en scène très classique qui le rend rapidement ennuyeux. Sincèrement, je n'ai pas réussi à trouver d'intérêt à ce film qui ne nous apprend absolument rien, si ce n'est ses personnages et les acteurs qui les incarnent. Entre une Marina Hands bouleversante, qui joue une femme qu'on sent fragile mais obstinée, un Dussolier bluffant qui incarne un Staline plus vrai que nature, et un Edouard Baer surprenant en mari dévoué et courageux, on ne pouvait imaginer meilleur casting. Au final, un film loin d'être inoubliable sur lequel je ne vais pas m'étendre plus longtemps.

Pour cette semaine, je prévois tout d'abord un rattrapage avec Disgrace que je n'ai pas eu le temps de voir. Pour les nouveautés, ce sera : Lovely Bones, Wolfman, I love you Phillip Morris, L'autre Dumas, 12 et My one and only.

Comments

[Emma]

Je suis bien d'accord !!!!

[Emma]

Je ne voulais pas dire "enthousiaste" comme "youhou !! c'est trop la fête, je saute au plafond", mais dans le sens où tu n'as pas l'impression d'avoir perdu ton temps devant ce film, duquel il y a des choses à retirer.
Je vais faire en sorte de le voir lundi car finalement je n'aurai pas le temps ce week-end.
"Lovely Bones" vaut le coup visuellement, autant profiter du grand écran d'une salle obscure ! Et si ça se trouve, tu vas adorer !

[Emma]

"In the air" ne m'a pas convaincue autant que toi, c'est sûr, mais je n'ai pas passer un moment atroce non plus ! Il y a de très bonnes choses dans ce film qui change vraiment des comédies habituelles bien lourdes ! J'ai été très surprise par le ton en fait. Ce qui, au final, n'est pas un mal !
Oh oui, oui ! Il faut absolument que tu voies "Brothers" qui est un excellent film !

[Linda]

Je viens de voir Lovely bones à l'instant... Brrrr, le film est bizarre tout de même!

[Bliss]

En fait, je ne suis pas sortie du tout enthousiaste de "Disgrace" mais c'est un film qui ne peut pas laisser indifférent, les thèmes sont intéressants, l'atmosphère du film est oppressante et comme je le disais, ça nous fait nous poser beaucoup de questions ! Après, ce n'est pas un film sympa, ni un divertissement mais je pense quand même qu'il y a un intérêt à le voir.
Après la lecture de ton mail, j'ai très peur pour "Lovely Bones" mais j'vais quand même y aller ! Today, comme toi, je vais voir "Wolfman" (du coup, je répondrai à ton mail ce soir hihi).
Bisouillous ^^