La princesse des glaces, de Camilla Läckberg
Lorsque la belle et mystérieuse Alexandra Wijkner est retrouvée morte dans sa baignoire, les veines tailladées, il ne fait aucun doute qu'il... ne s'agit pas d'un suicide. En effet, une dose de somnifères bien trop forte circule dans son sang et la jeune femme avait la fâcheuse habitude de tourner de l'oeil à la vue d'une goutte d'hémoglobine.
Aussi, Erica Falck, auteure de biographies et amie d'enface d'Alexandra, décide de mener l'enquête à sa façon, largement épaulée par Patrik Hedström, inspecteur de son état et amoureux fou d'Erica depuis le temps lointain des bacs à sable.
Chaque pas vers la vérité amènera les deux complices à lever le voile sur la petite société bien-pensante de Fjällbacka -paisible ville portuaire de la côte ouest suédoise-, où règnent en maître faux-semblants et culte des apparences.
Comme vous pouvez le constater, il ne m'aura pas fallu bien longtemps pour venir à bout de ce polar. C'est qu'il est plutôt bien écrit et relativement prenant, même s'il m'a quelque peu déçue par certains points. J'ai trouvé l'intrigue particulièrement limpide, certains indices sont énormes et les relations entre les personnages apparaissent bien trop clairement au lecteur tandis que l'inspecteur Hedström semble râmer comme un véritable bleu. Par ailleurs, je m'attendais à bien autre chose concernant Erica Falck qui n'est pas pour moi la véritable héroïne de ce roman (le rôle de héros/ personnage principal devrait plutôt revenir à Patrik). Elle n'est en effet pas tellement présente et si certaines de ses actions permettent à l'inspecteur d'avancer dans l'enquête, ce n'est pas elle qui la mène directement. Son rôle reste donc subsidiaire et sa personnalité assez effacée. Je n'ai pas du tout vu en quoi elle était une "enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives" comme l'indique la quatrième de couverture ni la petite soeur suédoise de Bridget Jones comme j'ai pu lire dans plusieurs critiques. Certes, Erica se retrouve confrontée au dilemme de la culotte-gainante-qui-fait-belle-mais-qui-est-risquée-en-cas-de-déshabillage-passionné, mais la comparaison s'arrête là même si l'héroïne d'Helen Fielding est directement nommée. Pour moi, cet épisode apparaît d'avantage comme un clin d'oeil de la part de l'auteure, elle même trentenaire et que l'on devine donc marquée par sa lecture des aventures de la fille la plus gaffeuse de Londres !
Malgré ces quelques points négatifs, La Princesse des glaces reste une lecture plaisante et surtout très intéressante d'un point de vue social. Camilla Läckberg maîtrise parfaitement bien les codes du polar et si elle nous offre quelques rebondissements très bien amenés, elle nous propose avant tout une radiographie pertinente d'une société bien plus obscure qu'on l'imagine. Beaucoup de thèmes très sombre sont donc abordés, thèmes que je ne révèlerai pas ici pour ne pas vous gâcher la surprise ;)
Si la suite de cette saga arrive entre mes mains, je la lirais sans aucun déplaisir. Néanmoins, je ne vais pas chercher à me la procurer coûte que coûte, dans les plus brefs délais, car si j'ai passé avec ce roman de bons moments de lecture, je ne suis pas véritablement tombé sous le charme des personnages.
En bonus, une photo des acteurs jouant Erica et Patrik dans la mini-série (ou téléfilm) inspirée de l'oeuvre de Camilla Läckberg :
Vous l'imaginiez comme ça le duo de choc ?