Les films du mois de juin, partie I

Petit article cinéma cette semaine car en plus de Sex and the city dont je vous ai parlé vendredi dernier, je n'ai vu que deux films. J'ai, en effet, renoncé au dernier moment à voir My Sweet Valentine qui me tentait davantage par curiosité qu'autre chose. Donc, si vous l'avez vu, dites-moi tout ;)

Rabia, de Sebastian Cordero

C'est quoi ? Rosa et José-Maria, deux immigrés sud-américains, viennent de se rencontrer dans leur nouvelle ville, Madrid. C'est le coup de foudre et ils s'aiment passionnément malgré les difficultés du quotidien. Mais José-Maria est un homme à fleur de peau qui a le coup de poing facile. Aussi, lorsqu'il tue accidentellement son chef de chantier au cours d'une bagarre, il se refugie dans l'immense propriété où Rosa est employée, à l'insu de tous, même de celle qu'il aime.

Et alors ? Second film d'un jeune réalisateur équatorien et nouvelle production du perspicace Guillermo Del Toro, Rabia est sans hésitation le film qu'il ne fallait pas manquer cette semaine. Il s'agit, en effet, d'un petit bijou, réussi d'un bout à l'autre. L'intrigue de Rabia est d'apparence très simple mais pleine de surprises et de richesses. La situation de José-Maria, qui vit caché dans un grenier pendant des semaines, lui offre une vue imprenable sur les habitants de la maison : sa petite-amie Rosa, mais aussi tous les membres de la famille qui l'emploie. Sans le vouloir, il assiste à des scènes qui n'auraient jamais eu lieu si les protagonistes avaient eu conscience d'être observés. Le plus dur pour lui est alors de garder son calme, de demeurer ce fantôme bien vivant hantant les murs de cette immense maison bourgeoise, personnage à part entière de ce huis-clos. C'est donc une atmosphère étouffante et qui frôle le fantastique qui plâne sur Rabia qui n'est alors pas sans rappeler celle de L'Orphelinat. Par ailleurs, si tous les acteurs sont très bons, j'ai été bluffée et très émue par la prestation de Gustavo Sanchez Parra, qui campe un José-Maria sanguin, forcé de vivre dans le plus grand silence, mais qui subi également une transformation physique bouleversante. Enfin, j'ai également été très touchée par l'histoire d'amour unissant Rosa et José-Maria, deux êtres qui se sont finalement à peine connus mais qu'on devine follement amoureux. On est alors forcément frustrés pour ce dernier qui doit vivre à quelques mètres de sa dulcinée sans pouvoir se manifester, la toucher, la serrer contre lui.

La tête en friche, de Jean Becker

C'est quoi ? La rencontre en Germain, un gros nounours bourru considéré par beaucoup comme l'idiot du village et Margueritte "avec deux T", une petite dame aussi frêle que mignonne, passionnée de littérature.

Et alors ? Adepte des films de Jean Becker, je dois dire que -même si j'ai passé un excellent moment devant celui-ci- il ne fait pas partie de mes préférés. L'histoire -adaptée d'un roman de Marie-Sabine Roger-, est mignonette mais d'une simplicité et d'une transparence assez affligeantes. En effet, tout semble cousu de fil blanc et je n'ai été surprise par aucune scène, ni même par la fin que l'on connaît pour ainsi dire depuis le début. La tête en friche est donc aussi limpide qu'un roman d'Anna Gavalda dont il a également les qualités ! Les personnages sont forcément sympathiques et connaissent une jolie évolution. La relation qui se noue entre Germain et Margueritte, bien que beaucoup trop convenue et difficilement envisageable, est émouvante et permet avant tout de livrer un joli message sur la culture et la littérature. Même si c'est un constat très basique et trop rapide, La tête en friche rappelle qu'on n'apprend pas seulement dans les livres et que même ceux qui n'ont pas reçu d'enseignement ont une richesse personnelle considérable et, par certains points, enviable. Par ailleurs, même si je trouve habituellement les films de Jean Becker plus fins et plus subtiles, cette belle histoire d'amitié colle très bien à son univers bucolique qui met à l'honneur les sentiments humains et les gens "normaux". Enfin, si La tête en friche a bien une qualité indiscutable c'est son casting étonnant mené par l'adorable couple G.Depardieu/ G. Casadesus, aussi naturels et sincères l'un que l'autre.

Avec les Doctoriales la semaine prochaine, je ne sais pas si je vais avoir beaucoup de temps à consacrer au cinéma ces prochains jours. Mais comme je suis accro, j'espère trouver le moyen de voir quelques films, tout particulièrement When you're strange qui est mon incontournable de la semaine. Pour Marc Lavoine, j'irai voir Les Meilleurs amis du monde, pour frissonner (ou pas) The Crazies, pour pleurnicher (ou pas²) Hatchi, pour rêver Nannerl, la soeur de Mozart et pour voyager The world is big. Une semaine, six tentations, les affaires reprennent !!

Comments

[Emma]

Oh oui, il faut voir "Rabia" ! Il est vraiment très très très bien !
Te sachant un peu réticente face au ciné français, je ne vais pas essayer de te motiver pour "La tête en friche" qui risquerait de te décevoir pour de bon, n'étant pas LE film du siècle.
J'espère que tu auras vite l'occasion de voir "When you're strange" que j'ai vu ce matin et beaucoup aimé.
Merci pour tes encouragements ma belle :)))
Plein de gros bisous :)

[Livy]

"Rabia" me donne sacrément envie!
En revanche, toujours pas décidée pour "La tête en friche" restant dans le doute entre ma grande curiosité et mes a priori... Bof, quoi.
Bien sur, "When you're strange" est THE film à ne pas manquer, j'en trépigne déjà ^^
Bon courage cependant pour les Doctoriales ma belle, je t'embrasse tout fort!

[Emma]

Et en plus, il a l'air drôlement bien fichu, ni trop pointu, ni trop basique, et puis avec la voix de J.Depp en prime, ça ne se refuse pas ^^
Gros bisous :)

[Emma]

Merci de satisfaire ma curiosité mal placée ma Blissouille ;)
Je suis contente que tu aies passé une bonne soirée, malgré les cinématéqueux en folie ! C'est vrai que ça vaut largement le coup de les affronter parfois !

[Marilyne]

Il faut absolument que je vois "When you're strange"! Un docu sur les Doors, comment rater ça?!^^
Bisous!