Michael Gregorio pirate les chanteurs, au Bataclan
Il y a deux semaines maintenant, j'ai eu le plaisir de découvrir le spetacle de Michael Gregorio que je souhaitais voir depuis fort, fort longtemps (en vrai, pas en DVD pourri).
A l'instar de Florence Foresti ou Mustafa El Atrassi (que j'avais pu appaludir au Temple il y a un peu plus de deux ans), j'ai découvert Michael Gregorio au détour d'une émission signée France 2. Qu'on se le dise, je ne suis pas une grande adepte des imitations, à part celles du cochon et de Johnny que je fais particulièrement bien. Néanmoins, je suis immédiatement tombée sous le charme de ce jeune artiste. Dans un premier temps, j'ai été séduite par son physique de Hobbit, ses jolis cheveux bouclés et son nez en patate, me laissent penser qu'il a forcément les pieds poilus (les tolkienophiles comprendrons). Puis, tel le Maître Corbeau de la fable, il a ouvert son large bec pour montrer sa belle voix, et là, j'étais perdue, totalement éblouie par son incroyable talent.
Le voir sur scène a évidemment confirmé ma passion pour lui, vous vous en doutez ;)
Tout d'abord, il est réellement choupitrognon, le genre de mec que j'aimerais bien ajouter aux doudous qui reposent sur mon lit de jeune fille.
Il est également très très drôle et c'est ce qui fait la particularité de son show. Michael Gregorio ne se contente pas d'enchaîner les imitations, il a créé un spectacle total, rythmé par des dizaines de vannes et de bons mots acides et pertinents, où les imitations sont liées entre elles par des petits sketches et mises en scènes de manière intelligente et variée. Impossible de s'ennuyer une seconde pendant les deux heures que dure sa prestation.
Par ailleurs, ce qui fait la grande force de sa création tout aussi humoristique que musicale est qu'elle s'adresse à tout le monde, et même à ceux qui -comme moi- ne sont absolument pas amateurs de musique "grand public". En effet, Michael Gregorio multiplie les références en mettant à l'honneur les grand noms de la chanson française à qui il rend hommage, Piaf, Bashung, Brel,... , mais également un nombre impressionnants d'artistes internationaux, imitant tour à tour Prince, Céline Dion ou encore Michael Jackson. Il convoque aussi des chanteurs qui parleront à ses plus jeunes fans, comme les BB Brunes et Mika, et d'autres qui raviront les plus rock'n'roll, en leur offrant un bon quart d'heure de pur plaisir en compagnie de Franz Ferdinand ou Gorillaz. Avec un certain culot et non sans ingéniosité, il n'hésite pas non plus à nous offrir quelques tubes rap et r'n'b à la sauce opéra, ce qui donne un résultat plutôt savoureux, croyez-moi !
Ce qui prouve le talent manifeste de Michael Gregorio est sa manière toute naturelle de se moquer gentiment de certains artistes sans passer pour un aigri mal-embouché ni froisser leurs fans ainsi que sa démarche tout aussi divertissante qu'intelligente de décloisonner les genres au profit d'un spectale qui unit, par le truchement de l'humour, tous les genres musicaux, sans en valoriser ou dévaloriser aucun.
Il n'est peut-être pas utile de le préciser, mais j'aime insister lourdement, il s'agit d'un spectacle que je vous recommande très chaudement. puisqu'il a toutes les qualités d'un excellent concert alliées à celles d'un très bon one-man show. En ce qui me concerne, moi, personnellement (^^), je ne m'étais pas autant amusée depuis La Clique à Bobino, pour vous donner une idée de la folie qui agitait ma cervelle !
Au Bataclan, jusqu'au 31 décembre.