Les films du mois de novembre, partie IV
Le dernier mercredi du mois de novembre marque le grand retour de la blogueuse en carton, celle qui rédige ses modestes critiques ciné en cinq minutes chrono, sans réflechir et sans se relire, dans un style tellement travaillé qu'elle pourrait faire décéder de honte Marc Levy (rrhhhoooo ! mais pourquoi toujours taper sur les doigts de ce pauvre Marco !).
Lui pardonnerez-vous un jour, bien chers Chupa Pigs, à cette blogueuse qui s'apprête à jeter deux-trois énormités sur la toile ?!
La Famille Jones, de Derrick Borte
La famille Jones est un de ces petits films que l'on va voir sans rien en attendre, une apparente comédie qui -on imagine- nous fera sourire deux-trois fois et rendra ainsi notre journée un peu moins morne. Il ne s'agit en aucun cas d'un film qu'on pense voir apparaître en tête d'un mini-classement hebdomadaire, et pourtant. Derrière une affiche complètement tarte (tout ce jaune Simpson... bbbrrrrr) se cache non pas une pépite, ma bienveillance à des limites (private joke), mais une très bonne surprise, un film un brin indé, qui délivre un message dans l'air du temps, donc pertinent, de manière tout à fait plaisante. Rebondissements, petits secrets, double-jeu,... on y trouve pas mal de petites choses séduisantes qui donnent à l'ensemble un rythme prenant, menant vers une fin non pas inattendue mais pas nécessairement heureuse et qui pousse à la réflexion. Bien évidemment, je ne vous cache pas que pour moi, l'atout principal de cette famille demeure le beau, que dis-je, le magnifiquement sexy David Duchovny, qui me donne toujours envie de hurler "I want to believe" !
Mother and Child, de Rodrigo Garcia
Un triple portrait de femmes réunies autour du thème de la maternité, il n'en fallait pas plus pour me séduire. Même si j'ai été quelque peu gênée par la construction du film, qui enchaîne les courtes scènes avec un manque de fluidité parfois agaçant et souvent très frustrant (on n'a malheureusement pas le temps de s'imprégner de l'univers d'une des femmes qu'il nous faut déjà la quitter et se plonger dans celui de la suivante), j'ai été très touchée par les personnages féminins et leurs destins savemment entremêlés. On suit, en effet, avec grand intérêt l'évolution de chacune d'elles, constatant au fil des scènes que de fragiles passerelles reliant leurs vies respectives se construisent ou s'effondrent, au gré du hasard. Tout comme dans nos propres vies, rien ne semble écrit par avance, et les personnages doivent sans cesse se reprendre en mains, relever la tête et avancer. Aussi, ce film nous propose finalement bien plus que trois destins, trois métamorphoses, belles et touchantes, bouleversantes même, portées par trois actrices d'une grande justesse. Avec un peu plus de temps devant moi, j'aurais sans nul doute évoqué plus longuement la soif d'indépendance d'Elizabeth (interprétée par Naomi Watts), véritable meneuse, dont le portrait m'a profondément touchée.
No et Moi, de Zabou Breitman
Conte de fées des temps modernes, No et Moi nous propose la rencontre improbable entre deux jeunes filles que tout semble opposer : la studieuse et précoce Lou, qui vit comme une reine dans le joli quartier du Marais, entourée de ses parents plutôt cool, et No (Nora), jeune SDF agitée qui trouve refuge là où elle peut. Mais il suffit de gratter un peu la couche de vernis qui recouvre ce charmant tableau pour découvrir une vérité plus sombre, un bonheur familial brisé, une petite fille esseulée, une mère meurtrie, un père dépassé. On se dit alors que, finalement, malgré leurs conditions de vie différentes, il n'est pas étonnant de voir un lien très fort se tisser entre No et Lou. Un peu trop gentillet par moments (on échappe pas à quelques scènes bien lourdingues comme celle du bain que donne Lou à No, pour la laver de tous ses malheurs.... Avant de bien récurrer la baignoire), No et Moi n'en reste pas moins une jolie réussite, un mélo pas tire-larmes, pas bête, parfois même intelligent et intéressant lorsqu'il se penche sur les espoirs (vains ?) de réinsertion de No, abordant ainsi les maigres chances de rebondir lorsqu'on a connu la rue, la tentation de la prostitution lorsque -malgré la tendresse- l'argent demeure la chose la plus importante. Une belle histoire, sincère et humaine, portée par de jeunes acteurs impeccables.
Le Village des Ombres, de Fouad Benhammou
Un film qui est censé faire peur mais devant lequel on se fait cruellement chier, voilà comment définir au mieux ce Village des Ombres dont le plus grand défaut est d'avoir laissé son scénario au placard. Rebondissements grotesques, scènes ultra-convenues, dialogues idiots, on patauge en plein teen-movie de très mauvaise qualité. A oublier très vite (à vrai dire, c'est déjà fait ^^).
A l'heure où je rédige cet article, je n'ai pas encore eu le temps de voir RED que je vais -en principe- voir ce soir, youhouuuuu (excusez-moi, c'est le double-effet Bruce Willis qui me fait perdre un peu la boule ^^). Je vous en parlerai donc la semaine prochaine, avec les nouveautés à venir, j'ai nommé : Quartier Lointain, Memory Lane et Takers.
Oups, j'oubliais un petit film qui passera sûrement inaperçu mais qui me tente assez, Harry Potter et les Reliques de la Mort. Vous en avez entendu parler vous ?!
J'essaye de revenir demain ou vendredi avec un autre petit article filmesque consacré à Raiponce, le dernier Disney, découvert samedi au Grand Rex (pour ceux qui ne suivent pas ^^).