Luxe, calme et volupté au Boudoir Annick Goutal
Si vous suivez fidélement mes aventures, non pas qu'elles soient passionnantes mais j'ai bon espoir de vous divertir de temps en temps, vous n'ignorez pas qu'à l'occasion de mon anniversaire m'a été offert un sésame, que dis-je, un golden ticket pour passer les portes du Boudoir Annick Goutal.
Incapable de décider d'un soin, j'avais plus ou moins laissé carte blanche à mes généreux bienfaiteurs et le choix de ma mère -puisqu'encore une fois, c'est elle que je dois remercier pour ce cadeau princier- s'est porté sur le soin Marie-Antoinette proposant un massage aux huiles essentielles (au choix) d'une durée d'1h15.
Que cela reste entre nous, je n'ai eu que peu d'occasions de me faire masser dans le cadre d'un institut car je déteste, le mot n'est pas trop fort, me faire tripoter la couenne par des mains inconnues, particulièment des mains de femme. Ne "psychologiquons" pas sur ce fait qui est juste ce qu'il est. Toujours est-il que j'éprouve de grandes difficultés à me détendre sitôt étendue sur une table de massage. Néanmoins, mon amour du luxe est plus fort que tout et j'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir un peu plus intimement l'univers de la créatrice Annick Goutal dont je suis adepte des parfums.
Le rendez-vous est pris en toute fin de journée, pour un moment de détente bien mérité, au Boudoir situé rue de Castiglione. L'accueil est, comme il se doit, très aimable, souriant et chaleureux, l'institut très chic mais beaucoup moins girly que dans mon imagination folle qui m'avait déjà transportée dans une bonbonnière de laquelle je n'aurais plus jamais voulu ressortir. La masseuse qui s'occupera de moi me guide jusqu'à la petite salle de massage, qui sera mon cocon pour l'heure à venir, où elle me laisse me dévêtir puis enfiler la tenue de rigueur que je ne décrirai pas, de peur d'éveiller les sens des hommes qui pourraient me lire de bon matin.
Elle me laisse ensuite me glisser sous les chaudes couvertures (il faisait bigrement froid à l'époque), le temps de choisir mon cocktail d'huiles essentielles. Et c'est là que mon petit nuage est rattrapé par la réalité : plus d'huile de rose, ni de lavande, sur lesquelles mon odorat fantasmait depuis des jours. Seules rescapées au pays des HE, celle à la menthe -fortement déconseillée pour un moment de détente- et celle au romarin sur laquelle se porte, à regret, mon choix. Avouez que le romarin n'a rien de follement excitant, ni même de voluptueux, encore moins de délicat. Et la perspective d'embaumer le boeuf bourguignon de Grand-Mère ne m'inspire guère. N'oubliez pas que je ne mange pas de viande. En plus.
Le massage commence malgré tout et en quelques secondes ma déception s'atténue -sans s'envoler totalement, ne rêvons pas-, les mains expertes de la masseuse me font oublier tous mes petits tracas du moment. A force de gentillesse (elle ne m'a pas reproché un milliard de fois d'être tendue comme un arc), de délicatesse, de pudeur et de savoir-faire, elle a réussi à me transporter dans d'autres sphères, sensuelles et délicates, massant chacune de mes douleurs avec une douce fermeté.
Alors, même si je trouve le prix très excessif (150 euros) par rapport à la durée de la prestation, écourtée d'un quart d'heure, même si j'ai été très déçue de ne pas avoir pu choisir l'huile essentielle qui me plaisait vraiment (avoir choix des armes est justement tout l'intérêt de ce soin qui n'impose rien) et quelque peu étonnée de ne pas repartir avec quelques échantillons comme c'est généralement le cas, j'ai été charmée par cette expérience, très satisfaite du professionnalisme de ma masseuse et de son amabilité, d'un service d'une qualité bien supérieure à celle d'autres instituts.
C'est donc avec grand plaisir que je testerais un autre soin, très probablement le soin Pompadour ou La Belle Otero, au Boudoir Saint-Sulpice cette fois-ci.
Je peux déjà m'atteler à la rédaction de ma wish-list ;)