Un dîner au PDG Rive Gauche
Fin avril, alors que le soleil commençait à s'installer sérieusement dans le ciel parisien, une agréable promenade dominicale du côté du boulevard Saint-Germain m'a permis de franchir les portes du PDG Rive Gauche, adresse bien connue des burgerophiles et autres accros de la gastronomie américaine.
Ayant lu plusieurs articles élogieux au sujet de ce diner, j'étais plutôt enthousiaste à l'idée de le tester enfin. Malheureusement, si j'y ai passé une délicieuse soirée, je ne la dois pas au contenu des assiettes, sans grand intérêt, ni à l'accueil et l'ambiance, plutôt neutres.
Nous étions peu nombreux ce dimanche soir, tous installés dans la salle du bas, sorte de long couloir de tables, coincés entre un mur d'affiches (un grand classique) et le bar, tandis que la salle du haut, plus spacieuse et sans doute plus agréable, était vide. Attention, je ne critique pas -il est bien normal que les clients ne soient pas éparpillés- je pose juste le décor.
Un premier coup d'oeil au menu m'invite à penser que, comme tout PDG qui se respecte, celui-ci ne se mouche pas du coude. Il faut dire qu'il n'hésite pas à se présenter comme "le meilleur restaurant américain de Paris". Hum Hum. Evidemment, les prix égrainés sur la carte confirment que pour le Happy Meal à 4 euros, il faudra repasser. Il faut, en effet, compter autour de 15 euros pour le moindre burger, idem pour les salades, bagels and co. Et les prix peuvent grimper encore plus haut pour les maxi-burgers. Il ne fait pas bon avoir les yeux plus gros que le ventre lorsqu'on fricote avec le Boss.
Néanmoins, nous ne sommes pas des pinces et il faut bien se nourrir. Passant des chiffres aux lettres, je découvre alors que ce sera pour moi un soir sans burger puisqu'aucune recette végétarienne n'est proposée malgré des propositions nombreuses et variées. Heureusement, fidèle et chevaleresque, le saumon est toujours là pour me sortir de toutes les impasses.
Sur notre table apparaissent alors un Blue Cheese Burger et un Club Saumon, accompagnés de frites, de coleslaw. Et de vin rouge. Indispensable.
Si le burger semble se défendre, le pain est bon et la cuisson de la viande respectée, j'ai trouvé sa composition très (trop ?) simple pour être inoubliable. Un morceau de fromage, certes balaise, mais surtout taillé très grossièrement et balancé sur un steack, on peut faire aussi bien, voire beaucoup mieux, à la maison. Ni sauce pour relever, ni crudités pour faire glisser (ah si ! une tranche de tomate et une feuille de salade), le patron est un brin rapiat.
Quant au Club Saumon, il pourra éventuellement satisfaire ceux qui pensent que la qualité se mesure à la quantité. Pour ma part, je l'ai trouvé inconsistant et étouffant, le pain étant trèèèèès légèrement tartiné de fromage frais et le saumon n'étant qu'un simple figurant perdu au milieu de toute cette mie.
Un bon point malgré tout : les frites sont bonnes. Ouf !
Une première, et sans doute dernière, expérience qui ne s'achève même pas sur un dessert. Trop peur de briser pour de bon mon American Dream.
Le PDG Rive Gauche
5, rue du Dragon, Paris VI°