Les films du mois de janvier, partie I
Ceux qui me lisent depuis quelques temps auront peut-être été étonnés de ce silence de trois-quatre jours ; venant d'une bavarde telle que moi, il y a de quoi se poser des questions. Ou alors, vous êtes habitués à mes éternels problèmes de modem, c'est possible aussi ^^
Mais pour une fois, SFR n'y est pour rien dans cette interruption des programmes, c'est juste que l'année commence pour moi de manière inattendue, avec une épreuve à laquelle je ne pensais pas être confrontée de manière aussi brutale. Il ne s'agit ni d'un drame familial, ni d'un problème de santé, mais de quelque chose de très intime dont je ne dirai rien, ni ici ni ailleurs.
J'ai alors très sérieusement pensé mettre ce blog en mode pause pour une durée indéterminée car je ne me sens pas du tout l'envie d'écrire, de parler de choses futiles, de sorties, de petits plaisirs, alors que mon seul petit plaisir à l'heure actuelle serait une bonne lobotomie façon Eternal Sunshine...
Mais un dicton devrait être inventé : blogueuse un jour, blogueuse toujours ! Même si passer du temps ici me paraît déplacé, même si je me répète que je ne devrais pas de me divertir, je sais que d'échanger avec vous, me fera du bien.
Donc me revoilà, aujourd"hui, pour une review ciné aussi tardive que microscopique. Je ne sais pas si mes articles lyonnais seront en ligne prochainement, je ne sais même pas s'ils seront en ligne un jour, mais je pense me remettre à écrire à un rythme plus ou moins normal au plus vite.
Néanmoins, mes articles seront peut-être assez basiques, pas très délirants, s'en tiendront au minimum. J'ai quelques sorties programmées que je vais devoir faire car les billets sont dans mon tiroir depuis des mois mais je vais peut-être être amenée à faire un petit break culturel. Je compte sur votre indulgence !
Depuis mon retour de Lyon, je n'ai pu voir que trois films dont je vais vous parler brièvement :
En eaux troubles, de Erik Poppe
C'est quoi ? Après avoir purgé une longue peine de prison pour un crime commis alors qu'il était ado, Jan Thomas se voit offrir une seconde chance en devenant organiste dans une église. Alors qu'une idylle nait entre lui et une femme pasteur mère d'un petit garçon (qu'il semble heureux d'avoir enfin à ses côtés une figure paternelle), le passé criminel de Jan refait surface.
Et alors ? Par son sujet, En eaux troubles m'a rappelé deux autres films que j'avais beaucoup aimés, Boy A et Quatre minutes. Tous les trois abordent des thèmes similaires : la culpabilité et le pardon, et mettent en scène des personnages principaux ayant commis des crimes très jeunes et ayant encore toute la vie devant eux. En eaux troubles a néanmoins réussi à se démarquer de ses deux aînés en proposant une mise en scène et un scénario d'une belle originalité puisqu'on découvre l'histoire de deux points de vue différents et de manière plutôt inattendue. Par ailleurs, le film est esthétiquement très réussi, avec le thème de l'eau qui est omniprésent et au coeur des plus belles scènes. Un film venu du froid qui mérite largement d'être vu.
Esther, de Jaume Collet-Serrat
C'est quoi ? Une jeune orpheline mignonne à croquer sème la panique au sein d'une famille déjà bancale.
Et alors ? Trèèèèèèèès blasée par les-films-qui-font-peur-mais-en-fait-pas-du-tout, j'ai préféré ne pas me faire trop d'illusions sur celui-ci avant d'aller le voir. La prudence a payé puisque, pour une fois, j'ai eu (un peu) la frousse ! Il faut dire que la petite Esther est super flippante avec son style entre Nelly Olson et la fiancée de Chucky et que l'actrice qui l'interprète est bluffante mais surtout que le réalisateur a su créer une ambiance carrément d'enfer, qui nous met sous haute tension de la première à la dernière minute (le passage dans le square est juste génial, avec ce jeu pour enfants filmé comme s'il était l'endroit le plus hostile du monde !). Par contre, si le twist final m'a laissée bouche-bée, le dénouement est carrément bidon (mais un peu obligé je pense). A voir sans hésitation !
Agora, d'Alejandro Amenabar
C'est quoi ? Au IV° siècle après JC, la révolte gronde à Alexandrie où Chrétiens et Païens se livrent une guerre sans merci. Au milieu de cette barbarie, la philosophe et astronome Hypatie tente de protéger les connaissances des siècles passés tout en progressant dans ses propres recherches.
Et alors ? Vu un peu par hasard alors qu'il ne figurait pas parmi mes films à voir absolument, Agora s'est révélé une excellente surprise. Peplum de très haute qualité, il nous donne à voir un très beau spectacle, avec des scènes grandioses avec décors hyper bien fichus et figurants à la pelle. Mais au-delà de ça, il propose une histoire prenante et bien menée qui mélange guerres de religions et savoirs. Le personnage d'Hypatie est aussi fort qu'intéressant, passionnant même. J'ai découvert aujourd'hui grâce à ce film l'histoire d'une grande dame, savante mais aussi humaniste, sur qui j'ai envie d'en apprendre davantage.
C'est tout pour cette semaine ! Je ne sais pas si je vais fréquenter les salles obscures ces prochains jours, mais beaucoup de films me font envie même si j'ai renoncé à certains comme Un conte finlandais, Cracks et Max et les Maximonstres. Je me tâte concernant Coco et Igor qui m'a l'air un peu lisse, comme une publicité Chanel n°5. J'espère pouvoir voir très bientôt Pas si simple ainsi que Bright Star, mais aussi Bliss, Gigantic, Adam, Just another love story, Tetro et Les Chats persans.