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Vilaine Fifi
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23 septembre 2008

Richard Avedon photographies : 1946-2004

Depuis le 1er juillet et jusqu'à samedi le Jeu de Paume propose une rétrospective du travail de Richard Avedon, photographe New-Yorkais décédé en 2004.

richard_avedon Richard Avedon, autoportait, 20 août 1980.

L'équipe du Jeu de Paume ayant eu l'excellente idée d'ouvrir le musée lundi, j'ai pu enfin voir cette merveilleuse expo -moment que j'attendais depuis près de trois mois- et je n'ai pas été déçue. Le travail de Richard Avedon est unique en son genre et surtout très bien mis en valeur ici. L'exposition est bien conçue, le parcours est clair, les explications suffisantes pour qui ne connaît pas l'artiste. Ne vous retenez donc pas sous pretexte que le nom de Avedon n'évoque rien pour vous.

La première grande partie de l'exposition présente les débuts de l'artiste qui réalise, à partir des années 40, des photos de mode pour des magazines, notamment pour le Harper's Bazaar. Avedon bouleverse les habitudes en faisant sortir les mannequins des studios. Il rend les modèles vivantes, elles ne sont plus de simples porte-manteaux. Il les photographie en plein Paris, entourées de cyclistes en sueur, riant aux éclats, en train de jouer au billard, au flipper, de vivre tout simplement.

doviDovima avec les éléphants, dans la ménagerie du Cirque d'Hiver, 1955.

avedon_mode Du mouvement, de la joie, Paris : Avedon révolutionne les photos de mode.

A partir des années 60, même s'il continue son travail de photographe de mode, Avedon se consacre à des projets plus personnels. Fasciné par le portrait, il photographie en très grand format des visages d'artistes mais aussi d'anonymes. C'est la seconde grande partie de l'exposition, qui nous présente dans un premier temps les portraits de célébrités réalisés par Avedon puis la série In the American West.

Qu'il s'agisse de personnes célèbres telles que Truman Capote, Jean Renoir, Gabrielle Chanel, ou de parfaits inconnus, mineurs de charbon, serveuses, SDF, dépeceur de serpents, Avedon capture l'âme de ses modèles. En privilégiant le noir et blanc et l'absence totale de décor, l'artiste fait ressortir tout ce qu'un visage peut exprimer. Par ailleurs, s'il rend aux mannequins leur part d'humanité, aux célébrités leur normalité, il redonne à ces américains dont on ne parle jamais leur dignité. Aussi, le portrait de Marylin Monroe qu'il réalise en 1957 nous montre une star fragile et seule tandis que le regard de Clarence Lippard, SDF de l'Ouest américain, nous transperce.

marylin  api avedon_charbon clarence

Photographe depuis l'âge de dix ans (c'est son père qui lui offre son premier appareil, un Box Brownie d'Eastman Kodak) Avedon n'a de cesse de se renouveler et de nous fasciner. A la fin de ma visite au Jeu de Paume, je n'avais qu'une envie, refaire le tour de l'expo, revoir ces visages photographiés, plus vrais que nature, qui semblent nous dire mille choses à travers un simple regard. Faute de temps, je me suis rabattue sur le Télérama hors-série en vente à la boutique du musée, très complet (aussi bien au niveau des informations sur l'artiste qu'au niveau des illustrations), un achat que je vous recommande !

: Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris, métro Concorde.

Quand : jusqu'au 27 septembre, de 12h à 21h.

C'est combien ? : 7 euros ou 4 euros (gratuit pour les étudiants aujourd'hui de 17h à 21h).

Info +++ : La prochaine expo (à partir du 21 octobre) mettra à l'honneur l'artiste Lee Miller.

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Vilaine Fifi
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