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Vilaine Fifi
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15 octobre 2008

Les films du mois d'octobre, partie I

Il y a beaucoup de films à voir en ce mois d'octobre, sans compter ceux de septembre que je n'avais pas pu voir. A la moitié du parcours, j'en suis à huit films et pas mal de déceptions...

faubFaubourg 36, de Christophe Barratier.

C'est quoi ? Trois ouvriers au chômage, habitant un faubourg dans le Paris de 1936, décident d'occuper de force le music-hall où ils travaillaient, le Chansonnia, et de lui redonner vie. Afin de mettre à bien leur grand projet, ils doivent traverser de nombreuses épreuves (ba oui, y'a des méchants)et monter un tout nouveau spectacle pour satisfaire le public. Les trois compères pourront compter sur le talent de leur nouvelle recrue, la jeune Douce, aussi belle que douée. Trahison, déceptions, amour et amitié sont les ingrédients de ce film musical.

Et alors ? Sorti tout droit de l'imagination de Christophe Barratier à qui l'on devait Les Choristes, Faubourg 36 est, pour moi, bien plus sympathique que son grand frère. Si le premier film de Barratier tournait surtout autour du personnage de Morange(Vois sur ton chemiiiiiiiiiiin... insupportable), Faubourg 36 met en lumière plusieurs personnages au caractère différent, rendant ainsi l'action plus riche et intéressante. J'ai adoré le jeu de Cornillac, vraiment excellent, il faut dire que le rôle du rebelle au coeur tendre lui va à merveille ! J'ai passé un très bon moment grâce à ce film, et je n'en attendais pas tant. En effet, à aucun moment je me suis ennuyée, j'ai été émue (oui, oui) et j'ai souri à plusieurs reprises devant la bille de clown de Kad Merad. Barratier remplit donc sa mission : nous divertir. Inutile de chercher la petite bête !

appaAppaloosa, de Ed Harris.

C'est quoi ? En pleine conquête de l'Ouest, la petite ville d'Appaloosa vit dans la terreur : le terrible Randall Bragg et ses hommes ont éliminé le shérif. Le marshall Cole et son adjoint Hitch ont donc pour mission de la reprendre en mains afin d'y ramener paix et tranquillité. Comme si cela ne suffisait pas aux deux hommes, une nouvelle venue débarque à Appaloosa et va pertuber la vie bien organisée du duo. Cette veuve peu farouche, Alison French, s'installe en ville où elle compte gagner sa vie en y jouant du piano. Lequel des deux hommes va-t-elle séduire ? Leur complicité résistera-t-elle à une histoire d'amour ? La jalousie gagnera-t-elle sur l'amitié ?

Et alors ? Je pense que mon résumé traduit assez bien ce que j'ai pensé de ce film. Alors que je pensais aller voir un western, comme le récent 3h10 pour Yuma, je me suis retrouvée face à un film sur l'amour, l'amitié entre hommes, la jalousie... Et pour cause, Appaloosa est un film qui fait la part belle aux grandes interrogations sur les rapports humains. L'histoire, les décors, ne sont qu'une excuse pour mettre en scène les pensées et sentiments des deux hommes aux rapports très ambigus, ce qui donne au film un rythme très lent. Et pour tout vous dire, je me suis endormie, juste quelques minutes certes, mais endormie quand même... Il faut toutefois noter les prestations de Viggo Mortensen et Ed Harris, magnifiques tous les deux, dont la mystérieuse ressemblance ajoute à l'ambiguité qui entoure leur relation.

clienteCliente, de Josiane Balasko.

C'est quoi ? Judith, la cinquantaine rayonnante, s'offre de temps en temps les services sexuels de jeunes hommes qu'elle sélectionne sur Internet. Elle pense ainsi jouir d'un certain équilibre : elle a le plaisir sans les contraintes qu'entraine la vie de couple. Ce raisonnement étant valable tant que n'entrent pas en piste les trucs qu'on appelle 'sentiments' , bien sûr ! Et c'est Patrick qui va chambouler toutes les petites théories de Judith : charmant, intéressant, il séduit cette divorcée indépendante. La situation pourrait être simple, Judith et Patrick pourraient devenir un couple et hop ! envoyez le happy end !  Mais non, non, non. Car Patrick s'appelle en réalité Marco et il est... marié !Vous sentez l'embrouille là ? ! ?

Et alors ? L'idée de départ est très bonne puisqu'originale. En effet, jamais n'est abordée la question de la prostitution masculine, comme si les femmes n'avaient pas elles aussi droit à un p'tit coup de temps en temps, nan mais ! Mais ce qui m'a un peu déçue dans le film, hormis l'atroce bande-originale, est qu'il se concentre trop sur le personnage de Marco, et de Cliente il devient vite Gigolo ou Connard. Oui, vous avez bien lu. J'ai trouvé que le Marco est un vrai connard : un de ces mecs qui nous fait penser que la vie est bien plus douce sans eux. Il n'y a qu'à voir ce qu'il fait endurer à Judith, je pars, je reste, je pars, je reviens... Heureusement le personnage qu'interprète Balasko, la soeur de Judith, nous redonne foi en l'amour.

entre_les_mursEntre les murs, de Laurent Cantet.

C'est quoi ? Une année dans une classe de 4° d'un collège du XX° arrondissement de Paris avec tous les grands événements qui la traversent : la rentrée des profs, la rentrée des élèves, la rencontre avec les parents, l'arrivée d'un nouvel élève, le conseil de classe, le conseil de discipline.

Et alors ? J'avais quelques réserves face à ce film car je n'avais aucune envie de passer 2 heures face aux adolescents que j'essaye d'éviter à tout prix. Car si je n'ai pas vraiment d'attirance pour les enfants, pour les ados c'est encore pire ; surtout ceux qui n'ont aucune reconnaissance et qui pensent tout savoir alors qu'ils sont juste débiles (oui, mon jugement est rapide et facile). Par curiosité (Palme d'or oblige) et pour faire plaisir à ma chère mère qui y tenait, je suis quand même allée le voir. Conclusion : je déteste encore plus les ados ! Quand je les vois à la sortie du collège où moi-même j'allais il y a dix ans, en train de se sauter dessus, de s'insulter, de fumer en regardant les passants de haut comme s'ils étaient de sombres merdes, ils me font pitié. Pas dans le sens où j'ai envie de les aider mais dans le sens où je les enverrais bien à la mine pour qu'ils voient ce que ça fait de suer un peu. Les ados du film sont pareils : ils se traitent de tous les noms, tiennent des propos racistes mais s'insurgent à la moindre réflexion venant de leur professeur, qui pourtant essaye de les aider tant qu'il peut. Le film est donc, sur ce point (je précise bien), assez proche de la réalité et de ce point de vue là intéressant. J'ai été assez bluffée par la prestation de Bégaudeau, sobre et sincère, contrairement à la prof (de dessin je crois) enceinte et hystérique et aux élèves. Un film que je ne regrette pas d'avoir vu malgré les clichés et le côté démago, qui, même s'il me semble bien loin de la réalité, m'a passionnée par certains aspects puisque nombre de mes amis ont tenté et tentent encore l'IUFM ou le capès, mais qui me laisse un goût amer puisqu'il donne bien trop d'importance à des petits cons.

Prochaines critiques à rédiger : La loi et l'ordre, Harcelés et La frontière de l'aube. Films à voir ce week-end : Séraphine, Le crime est notre affaire et Tokyo.

Bon ciné à tous !

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Vilaine Fifi
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