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Vilaine Fifi
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21 octobre 2008

Une vraie boucherie, de Bernard Jannin (lu pour le challenge abc)

boucherieUne vraie boucherie, de Bernard Jannin.

C'est quoi ?  A Monsac, dans les années 50, Mariette et Richard Croquard sont les heureux propriétaires d’une boucherie-charcuterie. Ils mènent une vie paisible dans leur petite ville de Province, se détendent en assistant à des matchs de catch et font au mieux pour faire tourner leur commerce. Oui mais tout n’est pas si lisse. Tout d’abord, Madame Croquard a une passion secrète : elle écrit des livres, sans oser se faire lire. Puis un drame frappe le petit monde de la « bidoche » quand un ouvrier de l’abattoir est mystérieusement tué. Tout dérape irréversiblement lorsque Croquard décide de vendre sa marchandise sur les marchés, déclenchant ainsi une bagarre générale entre marchands à grands coups de chipolatas et autres travers de porc. Cet épisode marque un tournant dans la vie des Croquard : obstiné, Richard continue à faire les marchés, délaissant ainsi sa boutique et sa femme, cette dernière profitant de l’occasion pour fricoter avec l’apprenti ou un catcheur... Rien ne sera donc plus pareil, surtout lorsque disparaissent mystérieusement Mariette Croquard, l’apprenti, belle-mère Croquard, le chien Troubadour, le matou de la boutique, etc. Que cachent ces étranges disparitions ? Que dissimule Richard Croquard dans sa boutique qu’il tient absolument à garder ?

Et alors ? Je dois l’avouer : j’adore les cochons. Je les collectionne frénétiquement sous toutes leurs formes : peluches, bibelots, paillasson, briquets, lampe torche, sur des tasses, des bouteilles de vin, des t-shirts, etc, je ne me lasse pas de ces petites bestioles roses. Vous imaginez donc bien que dès que j’aperçois un livre qui parle de cochons, je me jette dessus ! C’est donc tout naturellement que j’ai été séduite par la couverture de ce livre : un titre accrocheur et une illustration cochonnesque ! La quatrième de couverture a fini de me séduire : « Boucherie-charcuterie Croquard à Monsac vers la fin des années 50, spécialités : pieds de cochon et littérature ! ». Tout s’annonçait bien pour un bon moment de lecture. Malheureusement, dès les premières pages, j’ai trouvé un style assez lourd, trop ‘écrit’ ; pour être plus claire, il y avait tout un tas de mots qui m’étaient inconnus ou alors que je trouvais bien complexes pour traduire une idée pourtant simple (qui sait, sans regarder dans un dico, ce que signifie palingénésie, très franchement ? ). Si je n’ai rien contre enrichir mon vocabulaire, je trouve assez agaçant d’interrompre ma lecture sans arrêt car 1° c’est troublant et 2° j’ai l’impression d’être profondément débile. Heureusement, cette manie du mot-que-personne-utilise-pas-même-Bernard-Pivot quitte assez rapidement l’auteur, sans doute arrivé au bout de son dictionnaire des synonymes. Néanmoins, son goût de la phrase alambiquée se fait toujours ressentir et gâche ce qui aurait pu être une très chouette histoire. Par exemple, la scène de la bagarre générale entre les marchands aurait dû être tout à fait savoureuse mais elle n’est que laborieuse, à cause de phrases tarabiscottées qui nous font perdre le fil de l’action. Mais je ne suis pas entièrement déçue puisqu’à la page 138 (soit vingt pages avant la fin), un rebondissement inattendu donne à cette histoire de commerçants sans histoires ( !) une nouvelle tournure. Finalement, c’est un livre qui mérite d’être lu à condition de s’accrocher un peu. En fait, c’est surtout un livre qui mérite d’être relu à la lumière des tardives révélations, ce que je ferai assurément.

Ma note : 6/ 10

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Vilaine Fifi
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