Pour ma 100ème prose : Hip Hip Hip ! Hourraaaaaaaaaa
Je sais pas vous, mais moi, y'a un truc que j'adore faire mais qui me colle le spleen à chaque fois c'est googliser tous mes anciens camarades de classe du primaire au lycée. Je trouve ça fascinant mais en même temps super déprimant. Ce qui me fascine, c'est le nombre de trou duc' qui mettent leur palmarès sur le net, comme si ça intéressait quelqu'un (réflexion très hypocrite de ma part, je sais). Mais ce qui me déprime, c'est de voir tous ces nez de boeuf réussir leur vie pendant que moi je peigne la girafe avec vous.
Je viens juste de passer une heure à errer de Face Book en Myspace en passant par Copains d'avant et j'ai pu constater que la plupart de mes anciens collègues avaient un taf en or (ou suivi des études de malades).
Vous voulez des exemples ? Je ne vais pas vous embêter avec tous ceux qui ont fait sciences-po et qui ont décroché leur premier stage dans une ambassade, ni avec les étudiants en médecine, ça encore, ça me fait ni chaud ni froid (même si je dois avouer qu'ils se sont bien démerdés). Le meilleur du pire, c'est ceux qui travaillent pour de vrai. Alors nous avons : un styliste (reconnu à son échelle), deux créatrices de bijoux (des vraies créatrices hein, pas des nanas qui mettent sur leur blog la photo de leur dernier collier de nouilles), une costumière, un scénariste, un metteur en scène, un ingénieur du son... Bref, que des métiers artistiques que j'aurais adoré faire. Sinon, y'en a aussi quelques uns qui ont fait une partie de leur parcours universitaire à l'étranger (dont un à Columbia et un autre à Brown). ça aussi, ça m'impressionne, car rien qu'à l'idée de faire 50 minutes d'avion pour aller à Dublin, j'ai des palpitations, alors me perdre dans une grande université américaine, je ne préfère pas imaginer ! Ah ! et puis j'ai même vu une fille, la petite soeur d'une ancienne copine qui a donc deux ans de moins que moi, en photo dans sa robe d'avocat, alors qu'elle était con comme une bourriche d'huitres. C'est la quatrième dimension ou quoi ? !
Tout ça pour dire que toute cette réussite me flingue le moral car elle me fait prendre conscience que je suis à la traine et contente de moi en plus, c'est ça le pire !
Bon, je vous l'accorde, moi aussi je peux avoir un super travail si je veux. J'ai de bons diplômes, une bonne petite gueule de Fifi et j'habite à Paris donc c'est un peu plus fastoche que pour ceux qui habitent le fin fond du Limousin. Le problème, c'est que ça me fout la trouille et que je préfère rester ici, avec vous.
C'est vrai qu'on est bien là, tous ensemble, non ? !
On fait un peu de yoga le matin, on va au cinoche quand on veut, on se fait des petites expos en semaine pour éviter la plèbe, ... Comme dirait l'autre "c'est tranquille Emile".
Et puis, si pour beaucoup travailler signifie gagner du pognon, pour moi ça veut juste dire devenir adulte et se coltiner des têtes de rats toute la journée.
Tout le monde à une bonne anecdote sur un ou une collègue insupportable, c'est obligé.
Et c'est encore plus vrai lorsqu'on travaille dans un univers féminin comme l'édition (domaine que j'ai précisemment étudié et dans lequel je suis censée évoluer).
Voici mon histoire : Il y a deux ans, je bossais dans une maison d'édition où j'étais chargé du comité de lecture. Je passais à la boîte qu'une fois par semaine pour voir la big boss, et chaque semaine c'était la même chose : j'étais accueillie par une petite conne qui devait avoir un an de plus que moi à tout casser, qui me regardait de haut et qui me sortait inévitablement "c'est pour quoi ??", genre "je ne sais pas qui tu es espèce de rat crevé, et puis si, en fait je le sais très bien, mais comme tu bouges ton cul qu'une fois par semaine alors que moi je me fais chier ici tous les jours, je ne te ferai pas le plaisir de te donner l'impression que tu fais partie de la maison". Oui, je sais lire beaucoup de chose dans les yeux des filles.
Car contrairement à ce que l'on pense, et contrairement à ce que certains blogs de filles tentent de nous faire croire, les filles entre elles sont des salopes. Autant travailler avec des mecs c'est le pied : on parle de cul et on bouffe toute la journée, j'adore. Autant les filles... c'est l'horreur ! Elles sont toujours là à cancanner, à chipoter pour des conneries, à nous faire perdre du temps avec des mesquineries, elles sont jalouses et malveillantes. C'est pour ça que ça me fait toujours un peu sourire quand je lis sur des blogs des commentaires à base de "ma chérie, ma coupine & co" laissés par des filles qui ne se connaissent même pas, parce que, dans la vraie vie, on met toutes ces nanas dans une même entreprise et c'est la Troisième Guerre mondiale ! C'est moi qui vous l'dis !
Enfin, tout ça pour dire que si je jalouse un peu mes anciennes connaissances qui semblent être bien parties dans la vie active, je n'ai pas du tout envie de me retrouver entourée de collègues chiantissimes.
Donc si on fête ensemble mon centième message aujourd'hui, sachez que ce n'est certainement pas le dernier car je me sens bien passer encore quelques temps à la maison, à vous gaver de mes proses fifiesques !
Bon, je vous laisse, j'ai repéré une chouette annonce pour un travail à domicile. C'est p'têt ça la vraie bonne solution.