Traces

Des envies, des joies, des souvenirs. Voilà une façon simple de résumer un week-end heureux sur lequel il est si agréable de se retourner en début de semaine.

Alors, après les bribes d'un charmant vendredi, ce sont les petites traces de ces deux derniers jours que je vous invite à suivre. Tout se veut décidément discret, léger et subtil ici, comme des pas légers dans la neige (et oui, elle sera de retour très prochainement, paraît-il).

• Un samedi soir devant Taxi Driver, de Martin Scorsese. Encore un classique qui manquait à ma culture. C'est mal ? Non, non ! C'est, au contraire, fabuleux, de savoir qu'il me reste encore une infinité de films de cette envergure à déguster dans la tranquillité d'un petit chez-soi ou dans le cadre d'une rétrospective bien sympa. Car, mes Chers, j'ai tout bonnement adoré Taxi Driver, avec cette passion innocente propre à la découverte mêlée d'attentes comblées. Par ailleurs (le p'tit bonus perso), l'avoir vu le lendemain de l'exposition Meyerowitz s'est révélée une heureuse coïncidence aux faux-airs de coup de génie ! En effet, comment ne pas rapprocher les rues new-yorkaises filmées par Scorsese des photos-portraits-paysages du photographe américain, épaisse fumée blanche comprise ? 

• Quelques achats livresques après une longue balade de deux heures en librairie : un plaisir tellement rare, pour ne pas dire un véritable luxe (non, le luxe aurait été de la faire en pleine semaine afin d'éviter le peuple) que je l'apprécie toujours avec une reconnaissance un peu bécasse. Dans ma besace, trois classiques "au programme" comme on dit chez nous : Le Ventre de Paris (je poursuis ma virée du côté de chez Zoli-Zola), Bel-Ami de Maupassant et La Religieuse de Diderot (ma prochaine lecture studieuse), et deux romans jeunesse, comme on dit chez eux, recommandés par ma petite soeur : le tome 1 du Journal d'Aurélie Laflamme (une lointaine cousine de cette sacrée Georgia Nicolson, non ?), et Les Comédiennes de Monsieur Racine, premier tome de la série Les Colombes du Roi-Soleil (aussitôt commencé, aussitôt apprécié, bientôt terminé). Avez-vous déjà lu l'un ou les autres de ces ouvrages ?

• Enfin, le grand bonheur cinématographique des dernières semaines (véritable aventure sur l'écran ET dans la salle, croyez-moi...), Les Misérables, adaptation de 1934, en trois épisodes, réalisée par Raymond Bernard. Tout euphorisés par le premier, vu samedi après-midi, Tempête sous un crâne, nous avons décidé sans discutailler de nous replonger dans ce vaste et riche monde d'images en noir et blanc dès dimanche, en enchaînant Les Thénardier et Liberté, Liberté chérie. Quel cadeau magnifique nous a fait la Filmothèque en programmant ces trois volets, plusieurs fois par jour, répartis sur toute la semaine, pour donner à tous (les parigots-têtes de veau) toutes les chances d'en jouir. Car, oui, à ce niveau de plaisir, il s'agit bien de jouissance mes Chers, et je ne peux que vous encourager à prendre, à votre tour, votre pied, une fois, deux fois, trois fois. 

Un merveilleux week-end, en somme, auquel il est doux de repenser (le ciel était si bleu, le soleil si présent, hummmmm, ce délicieux goût de pré-printemps...) mais il a fallu qu'une nouvelle semaine commence, avec son lot de bons côtés (petit courrier amical et cours de danse matinal ainsi que quelques achats qui font belle) et de galères (temps archi-craspec, problèmes de transports, cours de grammaire tardif, retour au bercail à 21 heures sous la flotte glacée, et j'en passe). Mais on garde le sourire aujourd'hui, pas vrai ?! 

Bonne journée, mes très chers vous Tous :)