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Vilaine Fifi
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29 avril 2009

Les films du mois d'avril, partie IV

Avec six films vus cette semaine (il ne faut pas oublier Coco avant Chanel), j'arrive à un total de seize films pour le mois d'avril, ce qui est plutôt pas mal. Il y a tout de même quelques films que j'ai manqués et que j'aimerais voir, notamment Villa Amalia, mais je ne désespère pas puisqu'il est encore programmé sur Bastille.

Passons aux critiques !

ils_mourront_tous

Ils mourront tous sauf moi, de Valeria Gaï Guermanika

C'est quoi ? Vika, Katia et Janna sont lycéennes et vivent dans la banlieue de Moscou. Elles ont fait le serment de rester les meilleures amies du monde... jusqu'à devenir adultes. Ce qu'elles ne savent pas encore, c'est qu'elles vont grandir en quelques heures durant la soirée du lycée qui va changer leur vie.

Et alors ? Mon coup de coeur de la semaine tout simplement. Un film sur l'adolescence et le passage à l'âge adulte loin de tous les clichés mièvres qu'on nous sert habituellement. Même si le choix de la fête du lycée comme événement important pour symboliser la transition entre l'adolescence et l'âge adulte est un peu facile, la réalisatrice nous offre trois personnages d'une grande force qui rendent le film unique. On s'aperçoit qu'en une journée, beaucoup de choses peuvent se passer, surtout quand on a quinze ans, qu'on croit tout connaître alors qu'on a encore tant de choses à découvrir. Ce film peut être très trash par moments, comme le sont les films de Larry Clark par exemple, mais il est surtout réaliste (par son propos et ses images nerveuses). Ils mourront tous sauf moi est également un film sur la société russe qu'il étudie intelligemment. A voir absolument, surtout quand on sait que la réalisatrice à seulement vingt-trois ans !

still_walkingStill Walking, de Kore-Eda Hirokazu

C'est quoi ? Chaque année depuis quinze ans, une famille de Yokohama se réunit pour commémorer la mort du fils ainé. Autour de la table familiale se retrouvent les parents, maintenant âgés, la petite soeur accompagnée de son époux et de leur deux enfants, et le frère cadet sans cesse comparé à son grand frère disparu. Il faut dire que celui-ci n'a pas choisi d'embrasser la carrière de médecin, au grand désespoir de son père qui comptait sur son fils aîné pour reprendre son cabinet. Pire encore, il vient de se remarier avec une veuve, mère d'un enfant. Au cours de cette journée ensoleillée des choses importantes vont êtres dites, révélées...

Et alors ? Le cinéma asiatique fait décidemment des merveilles en ce moment ! Still Walking est un petit bijou, tant par l'histoire qu'il raconte que par ses images, ses dialogues et ses multiples trouvailles. Alors que le sujet peut sembler lourd au départ, ce film est truffé de notes d'humour, d'ironie, notamment à travers le personnage de la mère qui est vraiment très travaillé, à la fois comique et cruel. Il y a tant de choses géniales qui se passent durant ces deux heures que je ne sais même pas quoi vous dire ! Par exemple, j'ai adoré l'idée de donner le rôle du frère à un acteur vraiment très grand, beaucoup trop grand pour évoluer à sa guise dans une de ces maisons japonaises traditionnelles. Il se cogne au plafond, heurte les murs, comme il se heurte depuis des années au mur qu'a dressé son père entre eux. On ne le sent pas à l'aise dans cette maison où l'esprit du grand frère parfait pèse trop lourd, dans cette famille où on attribue au frère disparu les anecdotes croustillantes, qui le mettent en valeur, alors qu'elles concernent le plus jeune frère, sans cesse obligé de rappeler "non, ça c'était moi". La disposition des pièces de la maison est aussi très bien pensée puisque le père, retraité, passe son temps enfermé dans son ancien cabinet de médecin, et est obligé de passer devant la cuisine, le coeur du foyer, pour pouvoir sortir, si bien qu'il est sans cesse sollicité par sa femme (c'est d'un sadisme !). J'ai rarement vu un film familial aussi réussi, où chaque membre joue un rôle capital, où chaque scène nous évoque un souvenir (belle-maman qui sort l'album-photo, le calme qui revient en fin de journée quand certains convives quittent le navire, le debriefing dans la voiture, les promesses qu'on se fait mais qu'on ne tiendra pas,... ). Le film souffre néanmoins de quelques longueurs sur la fin : les trente dernières minutes manquent un peu de rythme mais il est à voir pour ses quatre-vingt-dix premières minutes qui frôlent la perfection.

un__t__italienUn été italien, de Michael Winterbottom

C'est quoi ? Après le décès de sa femme, Joe décide de s'exiler avec ses deux filles à Gênes où une ancienne amie de fac lui a trouvé une place de professeur à l'université. La famille débarque donc dans cette ville inconnue en plein été et les deux jeunes filles auront quelques semaines de liberté pour prendre leur marque dans ce nouvel environnement.

Et alors ? Un été italien est un film très subtil, très juste, bien plus profond qu'on pourrait le penser, sur le deuil, la culpabilité, la reconstruction. A travers les deux filles, l'une encore très jeune (une petite dizaine d'années) et l'autre en pleine adolescence, on assiste à deux deuils totalement différents. Si la plus petite semble hantée par le souvenir de sa mère (elle fait des cauchemars à répétition, court les églises pour allumer des cierges, croit voir le fantôme de sa mère à chaque coin de rue), la plus grande semble ne pas vouloir y penser, tout occupée à la découverte de l'amour et de la sexualité avec un bel italien. On a donc deux très beaux personnages auxquels s'ajoute celui du père qui n'est pas en reste puisqu'il doit envisager de refaire sa vie. Le personnage le plus important du film reste Gênes, cette ville étrange, pleine de petites ruelles apparaît tel un dédale en clair-obscur, où on ne serait pas surpris de croiser des spectres. La chaleur de cet été italien est pesante, lourde, comme l'esprit de la mère disparue, que chacun devra apprendre à apprivoiser. Un très beau film qui m'a beaucoup touchée mais qui pèche par sa fin, que j'aurais aimé plus recherchée, à l'image du reste. Un été italien me laissera un souvenir léger et fort à la fois.

la_derni_re_maison                     

La dernière maison sur la gauche, de Dennis Lliadis

C'est quoi ? Les Collingwood s'apprêtent à prendre du bon temps dans leur résidence secondaire, une charmante maison située tout près d'un lac mais surtout à dix kilomètres du prochain voisin... Alors que leur fille Mari, dix-sept, a rejoint son amie Paige, elles font la connaissance d'un jeune homme timide et réservé qui leur propose de venir lui tenir compagnie dans sa chambre de motel. Les filles sont loin de se douter que le gentil Justin est le fils et le neveu de deux tarés qui vont débarquer plus tôt que prévu et leur faire vivre un enfer. Mais ce n'est que le début du film... Le plus intéressant reste à venir puisque la bande de psychopathes va trouver refuge dans la maison des Collingwood qui, ayant appris l'identité de leurs hôtes, sont bien décidés à venger leur fille.

Et alors ? Ce soit-disant film d'horreur est un remake du film de Wes Craven datant de 1972, et les remake ne sont jamais aussi bons que les originaux... Ici, l'affiche est mille fois plus flippante que le film lui-même, c'est dire ! La dernière maison sur la gauche a le mérite d'être très réaliste (à condition d'accepter le fait d'avoir une bicoque à dix bornes du prochain voisin... ) et m'a fait penser à Funny Games. La bataille acharnée entre les parents et les vilains méchants est crédible dans le sens où le père ne se découvre pas des talents de boxeur dès les premières minutes. Certains passages valent le détour (huuummm une main coincée dans un broyeur !) mais y'a pas de quoi mouiller sa culotte. Par contre ce qui me plait bien dans ce film c'est l'idée d'un double film : on a le face à face Mari-Paige vs les méchants puis les parents vs les méchants. Double ration de torture, I like it ! ça ne vaut pas un bon Cannibal Holocaust bien trash mais ça se laisse regarder !

celle_que_j_aimeCelle que j'aime, d'Elie Chouraqui

C'est quoi ? Isabelle, une trentenaire pleine de charme et d'énergie vit une histoire d'amour clandestine depuis presque un an avec le bel Antoine, créateur de dessin-animé. S'ils doivent rester cachés, ce n'est pas parce qu'Isabelle est mariée, non non, mais parce qu'elle souhaite préserver son fils de dix ans, Achille. Quand celui-ci finit par apprendre la relation de sa mère, il se met en tête de faire vivre l'enfer à Antoine.

Et alors ? Que tout soit clair entre nous les amis, je suis allée voir ce film uniquement pour me rincer l'oeil devant Marc Lavoine que je trouve sublime depuis que je suis petite et que je l'ai vu en vrai à L'Ecole des Fans (vous emballez pas, j'ai pas poussé la chansonnette !). Et de cette comédie romantico-familiale, il n'y a que lui qui a retenu mon attention. Ce film est d'un plat... Le petit Achille y met du sien pourtant pour pourrir la vie de son beau-père, il a de l'imagination, ce qui donne des scènes assez sympas (le coup des fraises, c'était pas mal !) mais ça fait vu et revu ! Je crois qu'il faut arrêter avec les comédies sur les familles recomposées etc. Surtout qu'elles sont souvent peu crédibles hein ! Une vraie belle-mère, ça ressemble plus à la marâtre de Cendrillon qu'à une gentille dame douce et fraiche ! Ce qui m'a le plus énervée dans ce film, c'est qu'il s'adresse encore à ces parisiens bobo-branchés-cool. Il faut voir l'appart' d'Isabelle (qui est journaliste... apparemment c'est la profession branchée par excellence) qui est juste immense (alors qu'elle tente de lancer un nouveau magazine, on l'imagine plutôt fauchée que blindée mais bon...) et surtout sa garde-robe piquée à Kate Moss : slim, t-shirt loose porté sans soutien-gorge, gilet d'homme et chapeau style "appelez-moi Madame Doherty". C'est ultra-cliché, dans la lignée de LOL. Du coup, ça m'a laissée de marbre. C'est typiquement le genre de film trop beau pour me faire rêver puisque je n'arrive pas à y croire (surtout la scène finale qui est vraiment la cerise sur la connerie).

Le mois de mai s'annonce riche en émotion avec son lot d'adaptations attendues : Confessions d'une accro du shopping, Anges et démons et bien sûr Millenium ! Avant tout ça, voyons ce que nous réserve la semaine... Un biopic avec Soeur Sourire (qui a mon avis sera fadasse, mais à voir pour le personnage), une grosse hésitation avec Romaine par moins 30, qui me tente pour ses dialogues et le Québec mais qui me décourage par la présence de Kiberlain et un trio de "petits" films : The pleasure of being robbed, Happy Sweden et Le sens de la vie pour 9.99$.

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Commentaires
E
C'est clair que trop de promo tue la promo. C'est pas en nous farcissant le crâne de BA et d'interview qu'on va courir plus vite en salles. <br /> J'espère qu'ils ne vont pas faire ça pour "Millenium"... Je n'ai vu qu'une BA pour l'instant et elle était assez énigmatique (on ne voyait même pas Lisbeth). Je veux qu'on me laisse le plaisir de la surpriseuuuuhhh ! <br /> <br /> Bon ba le message est passé pour "X-men", c'est pas grâce à nous que le film fera des entrées !
B
Ah oui, et j'oubliais pour "X Men Origins", oui, je l'ai vu y'a un petit moment déjà mais même avec le recul: NON ! Pourtant, j'avais bien aimé le premier film des X Men et là, ça n'a rien à voir du tout !! A éviter donc...
B
J'espère aller voir "Still walking" aujourd'hui, si j'ai réussi à me mettre à jour dans mon taf avant mais ça devrait le faire ^^ Et j'espère bien apprécier (au moins un peu) "La petite maison dans la prairie" (mouahahah). <br /> Sinon, si si, je suis tentée par "Le sens de la vie pour 9,99$", je verrai là aussi si j'ai le temps ! Idem pour "Soeur Sourire", mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec Cécile de France (et le film dure 2h !!) et avoir vu la BA environ 20 fois, ça n'aide pas !!
E
C'est clair que Barbara Schulz a donné de sa personne pour ce film ! Au cas où on ne savait pas qu'elle était bien foutue, on ne risque plus de l'ignorer. J'ai été super déçue car, même si je m'attendais pas à un chef-d'oeuvre, j'espèrais pouvoir prendre un peu de bon temps mais finalement, il m'a carrément gonflée !<br /> <br /> J'espère que "La dernière maison..." te fera plus d'effet qu'à moi ! Et n'hésite pas à voir "Still Walking" si tu lui trouves une petite place.<br /> <br /> Moi, je ne risque pas d'aller voir "X-Men" car je n'ai jamais accroché à ce comic, mais au moins, les gens sont prévenus ! Tu l'as vu en avant-première ?<br /> Je suis d'accord pour "Soeur Sourire", on a droit à la BA à chaque séance de ciné et Cécile de France est absolument partout, c'est un peu lourd. Mais l'équipe semble s'être vraiment investie pour que le film existe, il n'a pas été fait comme ça, sur un coup de tête, pour faire du blé, donc bon... Il faut lui donner sa chance.<br /> Par contre "Incognito"... L'idée me plaît bien mais je déteste vraiment vraiment vraiment Dubosc (encore plus que Kiberlain, c'est dire !) Tu me diras ce que tu en as pensé.<br /> Tu n'es pas tentée par "Le sens de la vie à 9.99$" ? T'as pas envie de faire de la pâte à modeler ? ! ^^
B
Moi j'ai été un peu déçue par "Un été italien", j'ai trouvé le film assez triste et fade, bref je n'ai pas été touchée... Sinon, j'ai détesté "Celle que j'aime", c'est tellement ridicule sur tous les plans (scénarios de merde, les acteurs surjouent, le film est vide...) et puis franchement sur 1h30 de film, voir Barbara Schultz à poil sous toutes les coutures pendant 30 minutes: MOUAIS !<br /> <br /> J'vais voir "La dernière maison sur la gauche" cette semaine, le film m'intrigue beaucoup ! Sinon, "Still Walking" faisait partie de mes projets aussi, je verrai si j'ai le temps. Pour les sorties de la semaine, j'ai très envie de voir "Romaine par moins 30", "The pleasure of being robbed" et "Incognito" (en revanche, je déconseille "X-Men Origins" c'est du n'importe quoi qui n'a aucun rapport avec le comic, de la vraie daube hollywoodienne en barre !). Et "Soeur Sourire", j'en ai un peu ras le bol de voir la BA à tout bout de champ, il me tente vraiment moyen.
Vilaine Fifi
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