Quelques nouvelles du front
Que s'est-t-il passé au cours de cette presque-semaine d'absence ? A vrai dire, pas grand chose car entre le boulot et ce temps atroce qui alterne entre chaleur intenable et pluies diluviennes, je ne suis pas beaucoup sortie.
Je ne voudrais pas jouer les chieuses, ni vous laisser penser que mon emploi du temps des derniers jours est tellement vide que je suis obligée de parler de la pluie et du beau temps, mais il faut bien que je dise deux-trois petites choses sur la météo de ces derniers jours et surtout de son incidence sur les comportements humains, plus précisément masculins. Oui madame, vous êtes sur un blog intelligent ici !
Tout d'abord, il faut que vous sachiez que je déteste la chaleur autant que certains haïssent la pluie. Dès que le mois d'avril pointe son nez, j'angoisse à l'idée que je vais devoir troquer mes confortables pulls en cachemire contre des robes légères (même si j'adore les robes, ne confondez pas tout), mes écrase-merdes Doc de guerrière contre de précieuses sandalettes et surtout SURTOUT que le simple fait de respirer va me faire transpirer comme un cochon ! Dès que les beaux jours arrivent, je déteste ma frange qui me donne l'impression d'avoir une couverture polaire sur le front, je déteste mes cheveux dans leur intégralité et rêve de les raser pour être débarassée définitivement de ce lourd tapis persan, je ne pense qu'à prendre des douches, m'étaler en étoile de mer et ne plus bouger. La chaleur m'assome, la transpiration toute collante me répugne : je déteste les beaux jours ! Si certains rêvent de passer l'été en France et de partir tout l'hiver dans les îles, mon idéal serait d'être sur Paris de septembre à avril et de vivre en Islande ou, plus vraisemblable, en Bretagne dès le premier jour de mai.
Bien sûr, vous allez me dire que les beaux jours ont pour eux certains avantages... Certes. J'ai déjà pu profiter d'une demi-douzaine de terrasses pour siroter mon Coca Light (avouez, vous étiez persuadés qu'un troll comme moi ne buvait que de la bière, hein ? !), j'ai même déjeuné en terrasse lundi. Le problème, c'est que le soleil, là-haut, il bouge le saligot ! Et alors qu'on pense être pénard à l'ombre, on se retrouve en deux temps trois mouvements avec une insolation. C'est comme ça que, le temps que notre addition arrive lundi, je me suis retrouvée avec le nez et les bras rouge coq et surtout envahis de tâches de rousseur. Fifi Brind'Ass sort de ce corps ! Je m'estime tout de même heureuse de supporter le soleil un peu mieux que certains autres rouquins car mes parents m'ont toujours laissée m'exposer ne serait-ce qu'un petit quart d'heure par jour (Ô joie) et j'ai donc une minuscule résistance solaire non négligeable.
Mais le vrai problème que me posent les grosses chaleurs, c'est que les mecs semblent également l'être, en chaleur...
Samedi, alors que le temps n'était pas des plus éclatants mais sympa tout de même, je pars en quête d'une nouvelle robe (que j'ai trouvée d'ailleurs), vêtue d'une robe (c'est quand même plus pratique pour les essayages qu'un passe-montagne). Très sobre la robe, plutôt évasée, marron, portée avec des collants plus opaques tu meurs, une veste d'homme noire, piquée d'une dizaine de badges super poétiques (genre too drunk too fuck), un sac décoré de têtes de mort et des chaussures aux talons raisonnablement hauts. Quand Lisbeth Salander rencontre Lily Allen.
Malgré ça, je me suis faite emmerder par une quinzaine de chiens en rut en l'espace de quatre-vingt-dix minutes. Trop fort les mecs !
ça commence toujours de la même manière : "Hey Miss, t'es trop charmante". Déjà, je me retiens pour ne pas répondre tout simplement "ta gueule". Comme je n'ai pas nécessairement envie de me bastonner avec 8 cm de talons sous les pieds, je réponds "merci, c'est gentil". Mais ça ne s'arrête JAMAIS là ! Faut toujours qu'ils insistent "-On peut parler cinq minutes ? -Non. -Pourquoi ? -Parce que j'ai pas envie de parler, encore moins avec toi. -Ba c'est pas gentil ça, de pas vouloir me parler. -Tu crois que c'est gentil de me faire chier ? -Quoi quoi ? ! ? ! - J'ai dit : tu crois que c'est gentil de me faire chier ? -wolala, comment elle parle elle". C'est là qu'il faut prier pour croiser un feu tricolore et tailler la zone.
Pourquoi tant de haine ? Non mais sérieusement, ils pensent vraiment arriver à leurs fins de cette façon ? Il y a forcément des filles assez cons pour s'être laissées embobiner pour qu'ils continuent à utiliser les mêmes techniques de drague depuis la nuit des temps.
Enfin, tout ça pour dire que la perspective des beaux jours ne me met pas du tout en joie. Sauf peut-être quand je pense au jour où je vais utiliser la feinte que m'a suggérée mon amoureux tout à l'heure : à la question "wesh, comment tu t'appelles ? " je répondrai "Jean-Claude".
Est-ce bien utile de préciser que la fête à la grenouille des deux derniers jours me ravit ?
Hormis ces grandes réflexions sur l'influence des températures sur les hormones des mâles, je me dois de vous parler du Festival de Cannes. Après des jours de red carpet, on a enfin pu savoir devant quel film iraient se pâmer tous les moutons (je suis trop mauvaise !). Je dois avouer que le Palmarès 2009 m'enchante car 1° j'adore Charlotte Gainsbourg et les films de Lars Von trier 2° je suis une grande admiratrice du travail d'Haneke. J'ai été agréablement surprise de voir qu'on lui décernait la Palme car j'avais un peu peur qu'Isabelle Huppert mette un frein à sa victoire pour ne pas qu'il soit accusé de favoritisme par les mauvaises langues. Sinon, je ne sais pas si vous suivez attentivement la remise des prix mais comme chaque année je trouve que le plaisir lié au suspense des résultats est gâché par l'ultime montée des marches et les commentaires des journalistes : "Alors Charlotte, on vous a fait revenir, ahahah..." Idem pour la rapide entrevue avec Sabine Azéma et André Dussolier qui n'était vraiment pas un indice concernant le prix remis à Alain Resnais...
Pour rester dans le domaine du spectacle, j'ai reçu la semaine dernière le programme du Théâtre du Châtelet pour la prochaine saison. J'ai seulement retenu deux spectacles : La Mélodie du Bonheur et Les Misérables, mais sans grande conviction pour le premier. Par contre, j'ai reçu ce matin le programme pour Chaillot et j'ai déjà coché seize représentations ! Toute une partie de la saison 2009/2010 aura pour thème le merveilleux. C'est... merveilleux ! Au programme, des ballets mettant en scène princes et princesses, une pièce de théâtre autour de l'univers d'Alice (au pays des merveilles) et surtout la reprogrammation du ballet Blanche-Neige d'Angelin Preljocaj ! Je suis tellement heureuse et pressée de le revoir que je réserverais bien ma place dès aujourd'hui. A noter également un hommage aux Ballets russes, une pièce de Denis Podalydès, une représentation de la danseuse islandaise Erna Omarsdottir, de l'américaine Carolyn Carlson et du cirque ! Je suis obligée de prendre un abonnement.
Avant de vous quitter, voici quelques achats faits à la Fnac vendredi, pendant l'heure du déjeuner (argent à peine gagné, déjà dépensé)
On en reparle bientôt ;)