Les films du mois de juillet, partie II
Cette semaine, en plus de quelques films, dont La Rumeur, je suis allée, accompagnée de ma Lucette, jeter un oeil à la brocante-cinéma organisée devant le MK2 Bibliothèque dans le cadre du festival Paris Cinéma. Mon avis est plutôt mitigé : la brocante n'était pas trop grande, juste ce qu'il faut pour qu'on puisse en faire le tour sans y passer trois heures, les stands proposaient des objets variés (DVD, dossiers de presse, photos, figurines, affiches,...) mais tout ça était bien trop récent ! Je pense notamment au stand de dossiers de presse et photos concernant des films sortis à partir des années 80. Du coup, nous n'avons rien acheté mais j'ai pu récupérer une carte de La Rumeur, ce qui me fait déjà bien plaisir ! J'espère que l'expérience sera renouvelée l'an prochain pour qu'il y ait de plus en plus de choix.
Ma Lucette étant elle aussi une passionnée de cinéma, nous en avons vu deux samedi, par lesquels je commencerai.
Girlfriend Experience, de Steven Soderbergh
C'est quoi ? Quelques jours passés aux côtés de Chelsea, une escort-girl new-yorkaise. Si la vie de celle-ci semble parfaite -à partir du moment où l'on accepte le fait qu'elle gagne sa vie en vendant son corps- : elle gagne 2 000 dollars de l'heure, a un petit ami de longue date qui accepte son métier, ses rencontres vont l'amener à revoir son jugement.
Et alors ? J'aime bien quand, entre deux films à gros budget, Soderbergh nous pond un OVNI dans le genre Bubble ! Tourné en seize jours seulement, Girlfriend Experience, son nouvel OVNI donc, fait, dans un sens, écho à Sexe, Mensonge et Vidéo, puisqu'il nous invite à découvrir les confessions d'une escort. Mais, si présenté ainsi, le sujet peut sembler quelque peu sulfureux, le film est quant à lui bien fadasse et surtout desservi par un montage alambiqué qui finalement n'a aucun intérêt. Sans vouloir voir un film X, on aurait aimé que Soderbergh nous présente davantage l'univers de Chelsea, car finalement, on la voit assez peu évoluer dans son quotidien (à part une séance shopping et une engueulade avec son copain, on ne voit pas grand chose de sa vie). Malgré son côté brouillon, le film porte en lui une certaine élégance, à travers certains plans mais surtout grâce à l'actrice, Sasha Grey (tout juste 21 ans) qui évolue dans le milieu pornographique. Je l'ai trouvée vraiment jolie, pas du tout vulgaire et très convaincante.
Amorosa Soledad, de Martin Carranza et Victoria Galardi
C'est quoi ? Après une rupture douloureuse, Soledad, une jeune femme hypocondriaque, décide de rester célibataire pendant trois ans, pour éviter de souffrir à nouveau mais aussi pour pouvoir se retrouver seule avec elle-même. Dès lors, rien ne se passe comme prévu puisqu'elle rencontre un homme charmant -qui porte le même prénom que son ex- tandis que celui-ci refait surface.
Et alors ? Je l'ai déjà dit mille fois ici, j'adore Inés Efron, vue comme l'égérie du cinéma argentin contemporain. Tout en elle me plaît, son visage enfantin et grave, son jeu délicat mais intense et surtout ses choix de films qui traduisent une grande maturité malgré ses 23 ans. Amorosa Soledad change tout de même un peu de ses autres films. On la retrouve ici dans un rôle plus décalé, un brin fantaisiste ; elle évolue tel un petit personnage imaginaire -ce que semble traduire l'affiche du film-. Soledad est une fille à qui il arrive que des catastrophes alors qu'elle aspire à retrouver une vie simple. En ce sens, elle est à des années lumière des trentenaires célibattantes et désesperées, à l'image de notre chère Bridget. Soledad, qui croit que les prénoms jouent sur la personnalité des gens, souhaite vraiment être seule, dans son bel appartement, entourée de ses médicaments et de son tensiomètre et ne court pas le mâle ! Petit plus : j'ai adoré sa garde-robe ! Ce petit film est donc très frais, drôle à sa manière et léger. S'il ne révolutionne pas le genre de la comédie romantique, on ne peut pas nier qu'il propose quelque chose de différent.
Bambou, de Didier Bourdon
C'est quoi ? Un homme et une femme qui ont déjà du mal à s'entendre sur leurs projets de vie, se retrouvent malgré eux, les nouveaux maîtres de Bambou, une chienne au caractère volcanique.
Et alors ? Il y a quelques semaines encore, je ne comptais pas voir ce film, mais la bande-annonce a réussi à me convaincre : il avait l'air assez drôle et plus profond que l'affiche pouvait le laisser penser. Finalement, il est bien en-deça de ce que l'affiche suggère ! Alors qu'il ne dure qu'1h40, j'ai eu l'impression d'être restée dans la salle pendant trois heures ! Qu'est ce qui l'a rendu si long ? Et bien le sujet, super bancal, le scénario, qui ne rime à rien et aligne les gros clichés, les scènes convenues et les rebondissement téléphonés, les acteurs, vraiment pas en forme (en fait, je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout, Anne Consigny), les répliques bidons, et enfin le chien, tout simplement horripilant et jamais touchant. Faut le faire ! Parce que les chiens et moi, c'est une grande histoire d'amour ! Mais la Bambou, j'avais juste envie de lui dire d'aller jouer sur l'autoroute. Bref, une comédie canine ni drôle ni attendrisssante, je pense qu'on peut appeler ça un raté.
Beaucoup de boulot cette semaine car je n'ai toujours pas vu Bancs Publics et Public Enemies ! Il y a aussi Toy Boy que j'aimerais bien voir, mais au pire, ça se fera en DVD. Côté nouveautés, il faudra que j'aille voir Harry Potter même si je ne suis pas une grande fan, mais j'attends surtout The Reader avec impatience. Pour le sujet, je suis tentée par Je ne dis pas non, et pour la touche girly, par Tricheuse.
Et vous, plutôt Harry Potter ou Kate Winslet cette semaine ?!