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Vilaine Fifi
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9 octobre 2009

La voleuse de livres, de Markus Zusak

la_voleuse_de_livresIl y a des livres qu'on achète parce qu'ils nous ont été recommandés, d'autres que nos amis nous prêtent, et d'autres encore que nos professeurs nous infligent (si, si !). Et puis il y a ces autres livres, qui nous attirent au premier coup d'oeil, par leur titre ou leur couverture. La Voleuse de livres fait partie de cette dernière catégorie puisque ce roman a pour lui une sublime couverture et un titre accrocheur, prometteur, fait pour attirer dans ses filets tout lecteur compulsif qui se respecte !

Alors que je venais de terminer Le cercle litteraire blablabla dont je vous parlerai bientôt, j'ai eu une soudaine envie de m'attaquer à ce roman pour jeunes adultes qui trônait dans ma PAL depuis des semaines. Car il faut savoir que si un lecteur compulsif peut faire des pieds et des mains pour obtenir le livre qu'il a en tête, il ne le lit pas forcément tout de suite ! Le posséder étant déjà un immense plaisir (vous pensez que cela se soigne ?!). Après mon séjour à Guernesey, je voulais encore lire une belle déclaration d'amour à la lecture, aux mots, aux livres, et je n'ai pas été déçue.

La narratrice de ce roman passionnant est assez étonnante puisqu'il s'agit de la Mort en personne. Alors que le monde est en guerre et les nazis de sortie, la Mort n'a jamais eu autant de travail. Les corps se succèdent entre ses bras, les yeux des humains la hantent, la folie des hommes l'interpelle. Elle se propose alors de nous raconter l'histoire de Liesel Meminger, une petite fille de neuf ans, confiée par sa mère à un couple, Hans et Rosa Hubermann, vivant dans la petite ville -fictive- de Molching, entre Munich et Dachau. Liesel, dont le frère a rencontré la Mort pour une dernière danse durant le voyage, s'adapte peu à peu à sa nouvelle vie, retrouve le chemin de l'école et se fait des amis, et surtout un meilleur ami, l'intrépide Rudy Steiner. Mais Liesel demeure obsédée par la mort de son frère dont elle rêve chaque nuit. Pour la consoler, son père adoptif vient la rejoindre après chaque cauchemar dans sa chambre et, pour lui changer les idées et l'aider à se rendormir, lui apprend à lire grâce à ses maigres connaissances. Liesel progresse et se passionne pour la lecture. Malheureusement, sa famille ne peut lui offrir autant de livres qu'elle le souhaiterait ; c'est ainsi qu'elle devient voleuse de livres !

Mais ce roman nous invite à découvrir bien plus que la carrière atypique de Liesel. Il nous plonge dans l'Allemagne de la Seconde Guerre mondiale, nous permet de découvrir la guerre côté allemand, avec son lot de fanatiques mais aussi ces hommes et ces femmes qui sont venus en aide comme ils le pouvaient aux Juifs. Comme Rosa et Hans Hubermann qui recueillent dans leur sous-sol Max, un boxeur juif, le fils d'un ancien compagnon de tranchées de Hans. Lui aussi jouera un rôle dans la passion littéraire de Liesel ; il lui fera prendre conscience de l'importance des mots, de leur magie, de leur pouvoir.

Mais La Voleuse de livres nous permet avant tout de découvrir une petite fille attachante, ni tout à fait adorable, comme dans les belles histoires, et loin d'être détestable. Une petite fille comme les autres qui, auprès de gens extraordinairement ordinaires, va apprendre la vie, l'amour, l'importance de la famille, de l'amitié et de la solidarité.

Si certains lecteurs ont été gênés par la narratrice et son ton quelque peu distant, j'ai trouvé que ces éléments étaient au contraire la grande force de ce roman. La Mort n'est ni mauvaise, ni compatissante. Elle fait son travail, tout en se rendant bien compte de l'horreur qui se déroule devant ses yeux. Mais que peut-elle y faire ?

Ce roman m'a vraiment enthousiasmée, par l'originalité de son sujet, ses personnages attachants, et bien sûr, l'omniprésence des livres.

Mais ce qui m'a bouleversée, c'est la relation qui unit Liesel à Hans, son père adoptif. Si dans la littérature, le cinéma, les séries, la relation mère-fille est sur-employée, la relation père-fille est très peu exploitée. Or, je la trouve bien plus intéressante, moins complexe mais plus pudique, plus belle car moins évidente. Le personnage de Hans m'a beaucoup émue, pour ce qu'il est mais aussi pour ce qu'il représente : un papa aimant, maladroit mais toujours présent.

Dans le tag de lundi, je vous disais que ce roman m'avait fait verser de grosses larmes. En effet, les vingt dernières pages sont terriblement poignantes, mais je dois aussi dire que de nombreux passages m'ont fait beaucoup rire !!

Un très beau roman, proche de la perfection dont j'attends l'adaptation ciné avec impatience !!

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Commentaires
E
Ba ouais, c'est qu'on est sensibles nous ^^
E
Il te plaira ce livre, c'est sûr ! De toute façon, nous avons les mêmes goûts je crois ;)<br /> Bisous ma Livy préférée !
E
Ton avis positif ajouté au mien va forcément convaincre les plus difficiles en affaire ;)
E
J'ai donc bien décrit le comportement de notre espèce, les lecteurs compulsifs ;)<br /> J'espère que "La Voleuse de livres" te plaira, mais je n'en doute pas. En tout cas, je lirai ta critique avec grand plaisir.<br /> J'ai l'impression que les adaptations de romans sont de plus en plus fréquentes, c'est fou ! Enfin, tant mieux pour nous ^^
E
Arg ! moi aussi j'ai pas arrêté de chialer à la fin !
Vilaine Fifi
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