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Vilaine Fifi
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10 avril 2013

La porte s’entrouvre sur le monde enchanté de Jacques Demy

Bonjour, bonjour tout le monde !

Aujourd'hui est un jour bien particulier qui mérite une place d'honneur sur ces modestes pages.

Oui, oui, c'est mercredi, le jour des enfants. C'est vrai, il marque la mi-semaine et nous rapproche délicieusement du week-end. Il est aussi celui qui nous annonce les nouvelles sorties ciné qui nous feront rire ou pleurer. Mais c'est avant tout un jour marqué d'un gros coeur dans mon agenda depuis des mois, depuis que j'ai appris avec la plus sincère reconnaissance et le plus vif enthousiasme que la Cinémathèque française consacrerait cette année une exposition à Jacques Demy.

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Joie, bonheur et euphorie sur mon petit monde, c'est à partir d'aujourd'hui, donc, et jusqu'au 4 août que nous allons ENFIN pouvoir virevolter au coeur de cet univers aussi fantaisiste que tendre, d'une oeuvre fondamentalement personnelle, en ce sens où elle déborde de personnalité, d'âme et de coeur. Comment résister aux films de Jacques Demy, si variés (thème-tonalité) mais marqués de la même empreinte (celle du génie ?), surprenants et familiers à la fois ? Des films qui chantent et qui dansent, des films avec/ pour/ sur les femmes, des films sensibles et divertissants, profonds et sombres, toujours ensorcelants, captivants.

A propos de féminité, j'avais relevé maintes références dans Quatre Soeurs de Malika Ferdjoukh, un de mes derniers plaisirs littéraires dont je vous parlais ici. Chaque fois que les soeurs Verdelaine ont un petit coup de mou ou, au contraire, vibrent d'une belle émotion, ce sont les notes de Michel Legrand qui s'envolent dans leur salon. C'est dire !

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Jacques Demy est intimement lié à ma découverte du vrai cinéma quand, un dimanche après-midi, mes parents et moi nous sommes retrouvés devant Peau d'Âne. C'était l'époque où le décodeur Canal + était une boite grise et moche, mon premier passeport pour ciné-ville. Au-delà de ce souvenir heureux -premier joyau de mon autel intime dédié à la divinissime Catherine Deneuve- Jacque Demy me touche par sa générosité et sa douce créativité ; il nous convie à d'incomparables voyages en terres étrangères, en terres merveilleuses, sur lesquelles règnent émotions et sentiments. Chacune de ses oeuvres témoigne de sa bonté, de sa pureté d'enfant. Et lorsqu'on écoute Agnès Varda parler de son bien-aimé, ou ses enfants évoquer leur papa, on ne peut douter une seule seconde que cet homme était un être d'exception, extraordinairement humain.

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L'exposition nous invite -à travers photographies, extraits de films, costumes, documents inédits,... - à un tête à tête avec Jacques Demy, le réalisateur. Mais elle se propose également de nous faire découvrir les autres facettes de cet artiste si sensible, et de cela, je me réjouis.

Je ne compte pas pour autant me précipiter à la Cinémathèque dans les jours qui viennent. J'attends le lancement de cet événement depuis si longtemps que j'ai envie de profiter du plaisir de savoir que "ça y est !!", de pouvoir me dire, à tout moment, en toute humeur, qu'entre les murs du musée, repose précieusement la promesse de quelques heures enchantées. Pour moi, c'est un peu comme avoir connaissance d'un passage secret, être l'élue-détentrice d'une clé d'armoire magique ouvrant sur un monde meilleur. Je vais donc enfiler ma robe couleur de patience (mon armure blindée serait plus juste car la patience n'est pas ma plus grande qualité) et laisser le désir monter, monter, monter...

Un beau jour, une date sera fixée -il faudra qu'elle soit symbolique, pas prise au hasard- et je ne compterai plus les jours mais les heures, puis les minutes.

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Ceci étant, je n'ai pas l'intention d'affronter cette épreuve (torture ?) sans palliatifs, et je profiterai de cette attente que je m'impose par pur plaisir pour voir et revoir les films de Jacques Demy.

Un Demy-thon ? Aheum... Ce n'est pas très heureux... Un Jacqua-thon ? Bon, l'idée est là !

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A mes côtés, se tiendra également un magnifique ouvrage que je souhaitais feuilleter en votre compagnie, à travers les quelques clichés qui illustrent ce billet, écrit d'une traite (donc sans doute un brin bordélique, déglingué et pas très palpitant) pour ne pas trahir mes sentiments qui se doivent d'être, pour une telle occasion, les plus justes et les plus sincères possibles, sans effets stylistiques ni volonté de "bien dire".

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Je vous laisse avec le programme de la rétrospective qui est des plus alléchants (et notez que se bousculeront pas mal de chouettes événements autour de l'exposition, notamment des conférences à la Cinémathèque, des tables rondes, une soirée d'exception sur Arte le 29 avril,... Un célèbre traiteur profite même de l'occas' pour nous pondre un Cake d'Amour. Fabuleux. Ou pas.).

Je vous glisse également une vidéo, suffisamment brève pour ne pas trop en montrer mais fort intéressante, au demeurant.

A très bientôt, mes Chers, passez une belle journée :)

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Commentaires
L
Une expo prévue pour moi aussi... Et il me tarde d'y aller tant le rapport de Demy au cinéma m'est essentiel !<br /> <br /> Je te souhaite de jolies sorties ma chère Emma.
M
Je vais voir cette expo demain ! Moi aussi ça fait longtemps que je l'attends ... j'ai hâte !
M
J'apprécie ton enthousiasme pour Jacques Demy, cette expo attendue, ses films et la façon dont tu en parles. Y compris le Demy-thon dont la sonorité est harmonieuse avec la musicale délicatesse de la plupart de ses films.<br /> <br /> Personnellement, je tiens Les Demoiselles de Rochefort pour un des plus beaux films du monde. Je l'ai vu souvent et à chaque fois je suis émerveillé, pris dans l'émotion et le rythme de ce film unique, qui réunit (n'est-ce pas la seule fois ?) Catherine Deneuve et Françoise Dorléac au cinéma. Je peux revoir ce film sans fin, sans me lasser, avec toujours la même émotion, le même entrain, la même envie de vivre, d'aimer, de danser, de chanter.<br /> <br /> Mais j'ai une faiblesse particulière pour un autre film, que tu ne connais peut-être pas encore et qui est souvent considéré comme un film de seconde zone. C'est Trois places pour le 26, le dernier film, car il s'y passe des choses qui me transportent, qui m'élèvent.<br /> <br /> Dernière chose, je crois qu'il n'y a pas, en matière de collaboration et de complicité cinématographique, d'exemple comparable à Demy/Varda. La complicité est d'autant plus grande que leur cinéma est différent, très personnel et, c'est vrai pour les deux, en marge de la Nouvelle Vague, mais en accord parfait avec elle.<br /> <br /> Alors s'il faut admettre que Demy a pu se tromper (Parking, par exemple...) il reste une sorte de magicien bienveillant dans ce monde parfois cynique du cinéma français.<br /> <br /> Mais il y a un Demy moins consensuel, plus trouble, assez noir.<br /> <br /> On trouve tout chez Demy, comme, autrefois, à la Samaritaine.<br /> <br /> Bises.
Vilaine Fifi
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